Maladies non transmissibles
Lors de la troisième Réunion de haut niveau de la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies consacrée aux maladies non transmissibles en septembre, les pays ont renouvelé leur engagement à réduire d'un tiers les décès prématurés dus aux maladies non transmissibles par la prévention et le traitement, et à promouvoir la santé mentale et le bien-être. L'obtention d'un soutien politique est une grande avancée dans cette lutte, mais il est nécessaire de redoubler d'efforts pour atteindre la cible 3.4 des ODD, ce qui a peu de chances de se concrétiser au rythme actuel de progrès et si l’on se contente des méthodes habituelles. Les pays doivent assumer la responsabilité de la mise en œuvre des interventions stratégiques convenues dans les quatre domaines (gouvernance, surveillance, prévention et soins de santé) du cadre d'action régional pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles qu'ils ont approuvé.
Bien que de nombreuses politiques soient en place dans la Région, des mesures audacieuses et novatrices sont nécessaires pour accélérer les progrès sur la voie de la réalisation de la cible 3.4 des ODD d’ici 2030, conformément aux recommandations de la Commission indépendante de haut niveau sur les maladies non transmissibles de l'OMS. Les pays doivent accroître les investissements et les capacités nationales, mobiliser des fonds, encourager la collaboration et l'engagement avec les principales parties prenantes, fixer des priorités spécifiques et réorienter les systèmes de santé en fonction des contextes et des besoins nationaux.
Gouvernance
En 2018, l’OMS a continué d’apporter son soutien aux pays pour l’élaboration de plans d’action multisectoriels de lutte contre les maladies non transmissibles, pour l’intégration de ces maladies dans les plans de développement nationaux, ainsi que pour l’établissement de cibles nationales en matière de maladies non transmissibles, en soulignant l’importance d’une approche pangouvernementale et pansociétale. L'Égypte et Oman ont lancé des plans d'action nationaux multisectoriels sur les maladies non transmissibles, tandis que des missions ont été effectuées en Jordanie, au Qatar et en Tunisie pour appuyer l'élaboration et la mise en œuvre de leurs plans d'action. Dans l'ensemble, 10 des 22 pays de la Région ont actuellement des plans.
En juillet, il a été recommandé aux pays de recourir à des outils économiques pour étayer les ripostes nationales face aux maladies non transmissibles, sur la base de données disponibles au niveau mondial. Il s'agissait notamment d'utiliser des mesures fiscales pour contribuer à réduire les facteurs de risque de maladies non transmissibles tout en générant des fonds publics pour les soins de santé, et d'élaborer des argumentaires d'investissement nationaux en faveur des maladies non transmissibles afin de promouvoir une riposte nationale globale. Un exercice d'établissement des coûts a été mené à Oman et l'élaboration d'un argumentaire d'investissement concernant les maladies non transmissibles a été lancée en République islamique d'Iran.
Prévention et réduction des facteurs de risque
L’OMS a continué de fournir un appui technique aux pays en 2018 pour intensifier la mise en œuvre de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT), les meilleures options pour les maladies non transmissibles et les mesures MPOWER. En octobre, la soixante-cinquième session du Comité régional de la Méditerranée orientale a approuvé une stratégie et un plan d'action régionaux pour la lutte antitabac ainsi qu'un cadre régional pour l’action dans ce domaine.
La collaboration s'est poursuivie avec le Secrétariat de la Convention-cadre de l'OMS pour renforcer la lutte antitabac. L'Égypte et la Jordanie ont été sélectionnés pour rejoindre l'initiative FCTC 2030 de l'OMS, et les plans de travail pour cette initiative ont été finalisés et adoptés. Une réunion régionale a été organisée avec le Secrétariat de la Convention-cadre pour préparer les pays à la huitième session de la Conférence des Parties en octobre 2018, et une formation régionale a été co-organisée sur l'application de l'article 5.3 de la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac qui examine comment mettre un terme aux ingérences de l'industrie du tabac dans les politiques antitabac. Cette formation s'est conclue par un appel à propositions de financement auprès d’organisations non gouvernementales et de gouvernements pour soutenir l’application de l'article, ce qui a permis de sélectionner cinq projets pour bénéficier d’un financement. Une formation de niveau national similaire a été organisée spécifiquement pour le Pakistan, étant donné la forte présence de l'industrie du tabac dans ce pays. La collaboration s'est poursuivie avec les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis pour la mise en œuvre du Système mondial de surveillance du tabac dans les pays de la Région, avec l'Initiative Bloomberg pour la réduction du tabagisme afin de mettre en œuvre de hausses de taxes au Pakistan et dans les villes-santé de Jordanie et du Maroc ainsi qu’avec le Conseil de coopération du Golfe pour renforcer les systèmes de taxation et évaluer l'impact du tabac sur la santé dans les pays membres, et avec la Ligue des États arabes pour appuyer l'adoption régionale de modèles de législations de lutte antitabac basées sur la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac. Des fonds du Gouvernement italien ont permis de soutenir de nouvelles initiatives en Égypte pour mettre en œuvre des augmentations de taxes et au Soudan pour appliquer les mises en garde sanitaires illustrées.
Plusieurs réalisations ont été constatées en 2018. La République islamique d'Iran, le Pakistan et le Qatar sont devenus Parties au Protocole de la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac visant à éliminer le commerce illicite des produits du tabac, ce qui signifie que cinq pays de la Région sont désormais Parties à ce Protocole. Le Soudan et la Tunisie ont entamé la rédaction de nouvelles lois antitabac et le Qatar celle d’un nouveau règlement, tandis que l'Arabie saoudite a publié un nouveau règlement antitabac. L'Arabie saoudite a également adopté le conditionnement neutre (qui entrera en vigueur en 2019), ce qui en fait le premier pays de la Région à prendre une telle mesure, tandis que le Pakistan a augmenté la taille de ses mises en garde sanitaires illustrées de 40 à 50 % sur la face des paquets. L'Arabie saoudite, Bahreïn et les Émirats arabes unis ont commencé à appliquer des droits d'accise sur le tabac, d'autres pays membres du Conseil de Coopération du Golfe allant également de l'avant dans ce domaine, et des évaluations des besoins en matière de lutte antitabac ont été menées aux Émirats arabes unis, au Qatar et au Soudan. À l’appui des efforts nationaux de lutte antitabac, des ressources d'information ont été produites pour la Journée mondiale sans tabac (sur le tabac et les maladies cardiovasculaires) et sur l'impact des politiques de lutte antitabac. Il convient maintenant de mettre l'accent sur la mise en œuvre de mesures de lutte antitabac, parallèlement à l'élaboration des politiques, afin de combler le fossé entre les politiques et leur application.
La malnutrition pèse lourdement sur la santé, le bien-être et le développement durable des populations de la Région. Certains pays, en particulier ceux qui sont touchés par des conflits, continuent de connaître des niveaux élevés d'insécurité alimentaire, de dénutrition et de carences en micronutriments. La moitié des femmes adultes de la Région, plus de deux hommes sur cinq et 15 % des enfants sont en surpoids ou obèses ; une mauvaise alimentation et la sédentarité sont les principales causes de ce fardeau. Il y a eu également des changements marqués dans les habitudes alimentaires de la Région, qui se sont orientées vers des régimes plus caloriques dominés par une consommation accrue de graisses et de sucres. Toutefois, dans le deuxième objectif de développement durable (ODD), les pays ont exprimé l'ambition de mettre fin à toutes les formes de malnutrition d'ici 2030, notamment en atteignant les cibles convenues au niveau international en matière de surpoids et d'obésité.
Pour contribuer à la réalisation de cet objectif, le Comité régional a approuvé, lors de sa soixante-cinquième session, un cadre d'action régional sur la prévention de l'obésité. En outre, une stratégie régionale globale visant à améliorer la nutrition et à lutter contre les régimes alimentaires malsains a été mise au point dans le cadre de consultations et sera présentée au Comité régional pour approbation en 2019. Dix-huit pays de la Région ont élaboré des stratégies et/ou des plans d'action nationaux en matière de nutrition. L’Afghanistan, le Pakistan, la Somalie, le Soudan et le Yémen ont rejoint le Mouvement pour l'intensification de la nutrition, qui regroupe des gouvernements, la société civile, les Nations Unies, des donateurs, des entreprises et des chercheurs dans un effort collectif pour améliorer la nutrition et encourager les progrès sur la voie des ODD.
Pour soutenir les efforts nationaux, un modèle de profil nutritionnel a été mis au point pour aider les pays à réglementer la commercialisation d’aliments et de boissons nocifs pour la santé dans les écoles. Des taxes telles que celles imposées sur le tabac et l’alcool ont été introduites sur le sucre en Arabie saoudite, à Bahreïn, aux Émirats arabes unis, en République islamique d’Iran, au Maroc, et à Oman En outre, plus de 17 pays de la Région ont élaboré des documents juridiques complets ou partiels concernant le Code de commercialisation des substituts du lait maternel. Toutefois, leur mise en œuvre demeure un défi de taille.
La supplémentation et l’enrichissement des aliments avec des micronutriments essentiels (fer et acide folique) ont fait l’objet de réglementations volontaires et obligatoires dans presque tous les pays de la Région. Les pays intensifient leurs programmes, notamment pour le suivi de la croissance, l’élaboration de lignes directrices diététiques, le contrôle et la prévention de l’obésité, et la promotion de régimes alimentaires sains. Des compétences et des connaissances ont été mises au point en matière de prise en charge et de traitement des cas sévères de malnutrition aiguë, ce qui a incité les pays en situation d'urgence à augmenter le nombre de centres de stabilisation nutritionnelle pour le traitement des cas sévères et complexes de malnutrition, en particulier en Afghanistan, à Djibouti, en Iraq, au Pakistan, en République arabe syrienne, au Soudan et au Yémen. Le soutien de l'OMS, de l'UNICEF et d'autres institutions spécialisées des Nations Unies et organisations non gouvernementales est toujours nécessaire.
Surveillance, suivi et évaluation
En 2018, 13 États Membres ont défini des cibles nationales assorties de délais pour la surveillance, le suivi et l’évaluation, sur la base des orientations de l’OMS. Les pays ont continué de renforcer les systèmes de surveillance des facteurs de risque pour les maladies non transmissibles en mettant en œuvre l’approche STEPwise de l’OMS, le Système mondial de surveillance du tabagisme et ses composantes, à savoir l’Enquête mondiale sur le tabagisme chez les jeunes, l’Enquête mondiale sur le tabagisme chez l’adulte et les Questions sur le tabagisme à utiliser dans les enquêtes.
L'Égypte, Oman et le Soudan ont achevé avec succès le programme STEPS au niveau national et ont publié des aide-mémoire présentant les résultats, tandis que l'Afghanistan a achevé la collecte des données STEPS, et la Somalie est en train de terminer cette enquête. La Jordanie, le Koweït et le Qatar ont progressé dans l'élaboration d'un protocole pour la mise en œuvre des enquêtes STEPS au niveau national en 2019. Tous les pays ont intégré les questions sur le tabagisme à utiliser dans les enquêtes. Les Émirats arabes unis ont intégré leur questionnaire STEPS au niveau national dans l'Enquête sur la santé dans le monde pour 2018 et ont achevé la collecte et l'analyse des données.
Le Pakistan prévoit de renouveler la mise en œuvre de l’enquête mondiale sur le tabagisme chez l’adulte dans le cadre d'un mécanisme de financement par des donateurs, tandis que l'Arabie saoudite a poursuivi ses travaux sur la mise en œuvre de la même enquête par autofinancement. Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar et la Tunisie ont achevé avec succès l'analyse des données de l'enquête mondiale sur le tabagisme chez les jeunes renouvelée et ont publié des résumés analytiques des résultats. L'Égypte, l'Iraq et la Palestine préparent actuellement la suite des enquêtes mondiales sur le tabagisme chez les jeunes.
Suite à la résolution EM/RC/65/R.1 du Comité régional, adoptée en octobre 2018, des mesures ont été prises pour finaliser le projet de module de formation sur le système de surveillance des maladies non transmissibles et le mettre à la disposition des États Membres en 2019 pour les aider à appliquer le cadre mondial de suivi de l'OMS. En 2018, en collaboration avec le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), les Émirats arabes unis et Oman ont reçu une formation sur leurs registres du cancer, tandis que l'Égypte, la République islamique d'Iran, l'Iraq, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie ont bénéficié d’une formation sur le renforcement de leurs systèmes de surveillance des maladies non transmissibles et l'application du cadre mondial de suivi des maladies non transmissibles de l'OMS. En outre, le rapport sur l'enquête de 2017 sur les capacités des pays en matière de lutte contre les maladies non transmissibles est en cours de préparation pour publication.
Soins de santé
En 2018, conformément aux ODD et au programme d’action sur la couverture sanitaire universelle, l’OMS a renforcé son soutien aux pays de la Région en réorientant les services de santé en vue d’obtenir une meilleure prise en charge des maladies cardio-vasculaires, du cancer, du diabète et des maladies respiratoires chroniques, ainsi que de leurs facteurs de risque, en se concentrant sur les soins de santé primaires, notamment dans les situations de crises et d’urgence. Un appui a été fourni pour élaborer et mettre en œuvre des programmes nationaux de lutte contre le cancer sur la base du cadre d'action régional pour la prévention et la lutte anticancéreuses, qui a été adopté en 2017.
Djibouti, la République islamique d'Iran, le Pakistan et le Soudan ont reçu un appui pour intégrer les maladies non transmissibles dans les soins de santé primaires, et l'Afghanistan et le Soudan ont bénéficié d’un soutien pour élaborer et/ou mettre en œuvre des programmes nationaux de lutte contre le cancer. Des orientations et un appui aux pays ont également été fournis pour la prise en charge des maladies non transmissibles en situations de crise ou d’urgence. L'Afghanistan, la Libye et le Yémen ont fait l’acquisition du kit sanitaire d'urgence pour les maladies non transmissibles. En collaboration avec Primary Care International, une formation sur l'utilisation de ce kit a été organisée pour les prestataires de soins de santé en Afghanistan.
En décembre 2018, une mission a été effectuée au Maroc sur l'Initiative mondiale HEARTS (pour prévenir les décès prématurés dus aux maladies cardio-vasculaires) ainsi que sur l'Initiative pour l'élimination du cancer du col de l'utérus. Le Maroc a été sélectionné comme l'un des pays menant des actions accélérées au niveau mondial pour l'élimination du cancer du col de l'utérus. En septembre 2018, l'OMS a annoncé l'Initiative mondiale contre le cancer chez l’enfant, qui vise à atteindre un taux de survie d'au moins 60 % chez les enfants atteints de cancer d'ici 2030. Des activités dans ce domaine dans la Région sont prévues pour 2019.
Suite à la résolution WHA71.14 de l'Assemblée mondiale de la Santé sur le rhumatisme articulaire aigu et les cardiopathies rhumatismales, adoptée en mai 2018, une consultation régionale a été organisée pour examiner et finaliser un cadre régional, qui sera présenté pour approbation au Comité régional en 2019, et des mesures ont été prises pour créer un réseau régional d'experts chargé de faire progresser les activités sur les cardiopathies rhumatismales dans la Région. Ce cadre constitue une feuille de route pour la mise en œuvre de la résolution mondiale au niveau régional et sert d’orientation aux États Membres pour élaborer ou adapter des programmes nationaux complets et efficaces en matière de lutte contre les cardiopathies rhumatismales. La consultation régionale a été organisée en partenariat avec Reach et la Fédération mondiale du cœur, des pionniers au niveau mondial en matière de prévention et de maîtrise des cardiopathies rhumatismales.
Santé mentale et utilisation de substances psychoactives
La santé mentale et le bien-être font parties des trois priorités stratégiques « du milliard ». Le plan d'action de l'OMS pour la santé mentale couvrant la période 2013-2020 et le cadre régional pour intensifier l'action en matière de santé mentale fournissent aux pays des orientations opérationnelles et les aident à suivre les progrès accomplis en ce qui concerne le treizième programme général de travail et les ODD relatifs à la santé. Le nombre de pays confrontés à des situations d'urgence complexes et à la transition épidémiologique dans la Région représente un défi mais aussi une opportunité d'élargir les services de santé mentale et de soutien psychosocial. En 2018, les stratégies et la législation en matière de santé mentale ont été revues, développées ou mises à jour en Afghanistan, en Arabie saoudite, en Égypte, aux Émirats arabes unis, au Koweït, au Liban, à Oman, au Qatar, en Somalie et au Soudan, conformément aux indicateurs et objectifs du plan d'action 2013-2020 de l'OMS pour la santé mentale et aux dispositions de la Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations Unies. Des plans nationaux sur l'autisme ont été élaborés aux Émirats arabes unis, à Oman et au Qatar, qui a aussi développé un plan sur la démence. Un appui a été fourni à l'Afghanistan, à la République islamique d'Iran et à la Tunisie pour élaborer et renforcer des plans nationaux de prévention du suicide. En outre, un atlas régional de la santé mentale a été finalisé, recensant les ressources et les capacités disponibles en matière de santé mentale dans la Région.
Le cours régional annuel sur le leadership en santé mentale a été organisé par l'Université américaine du Caire pour renforcer les capacités institutionnelles dans les pays. Des participants de plusieurs pays de la Région ont participé au diplôme international sur la santé mentale, le droit et les droits de l'homme à l'Université islamique internationale à Islamabad (Pakistan). Pour intégrer la santé mentale aux soins de santé primaires, le Programme d’action: combler les lacunes en santé mentale (mhGAP) s’est poursuivi en Afghanistan, en Égypte, aux Émirats arabes unis, en Iraq, en Jordanie, au Liban, en Palestine, au Pakistan, en République arabe syrienne et en Somalie. Un projet d’orientations sur l'intégration de la santé mentale dans les soins de santé primaires a été finalisé en collaboration avec le Siège de l'OMS. L'expérimentation d'un programme d'études visant à renforcer les capacités des infirmières généralistes à dispenser des soins de santé mentale a commencé en Iraq et s'est poursuivi en République arabe syrienne.
Mesures requises pour s’attaquer à l’usage de substances psychoactives
L’usage de substances psychoactives est une menace sérieuse pour la santé publique dans le monde entier, liée à la criminalité, aux abus sexuels et à la violence interpersonnelle, ainsi qu’à un large éventail de troubles induits par ce type de substances.
La réponse en matière de santé publique dans la Région de la Méditerranée orientale à ce jour a été insuffisante, seule une personne sur 13 dans la Région bénéficiant d'un traitement. Cependant, l’OMS collabore avec les États Membres pour intensifier ses actions. Un cadre régional visant à renforcer l'action de santé publique en matière d’utilisation de substances psychoactives a été élaboré et sera présenté pour approbation par le Comité régional en 2019.
Les activités de 2018 comprenaient également un séminaire-atelier régional sur le renforcement des capacités pour les responsables de niveau intermédiaire portant sur l'élaboration de politiques en matière de consommation de substances psychoactives et la prestation de services, élaboré et mené en collaboration avec le Centre de réadaptation national à Abu Dhabi. De plus, le Bureau régional continue de contribuer à la mise à l'essai sur le terrain des normes de traitement des troubles liés à la consommation de substances psychoactives et à l'élaboration conjointe de normes de prévention par l'OMS et l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Le programme scolaire de santé mentale a été expérimenté ; il est à présent en cours d’utilisation en Égypte, aux Émirats arabes unis, en République islamique d’Iran, en Jordanie, au Qatar et au Pakistan. Il est également utilisé dans d’autres régions de l’OMS. En outre, en collaboration avec le Siège de l'OMS, le Bureau régional contribue à la réalisation d'essais contrôlés randomisés sur les interventions psychosociales, notamment pour les enfants et les adolescents. En 2018, l’appui technique en matière de santé mentale et de soutien psychosocial s’est poursuivi pour les populations en Iraq, en Libye et au Yémen, ainsi que dans les pays affectés par la crise syrienne, et ce en coordination et en collaboration avec des institutions des Nations Unies, des organisations non gouvernementales, des parties prenantes nationales et des institutions universitaires.