Les 26 et 27 septembre 2012 s’est tenu le séminaire-atelier sur l’application de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, conjointement organisé avec le Secrétariat de la Convention. Il s’agissait de discuter des progrès en cours dans l’application de la Convention-cadre pour la lutte antitabac, afin de préparer la prochaine session de la Conférence des Parties.
Contexte général
La Région de la Méditerranée orientale fait face à des défis majeurs dans la lutte contre l’augmentation très rapide des maladies non transmissibles, la consommation de tabac étant à cet égard le plus grand facteur de risque évitable. La Convention-cadre est en vigueur depuis bientôt dix ans, avec 19 Parties au niveau régional, mais les progrès effectués pour honorer les engagements pris sont extrêmement lents.
Sur la base de la Convention-cadre, un ensemble d’interventions « les plus économiques » destinées à réduire la consommation de tabac ont été adoptées. Ces outils techniques, permettant de mettre en œuvre les cinq mesures pour réduire la demande de tabac, sont des interventions très efficaces et peu coûteuses. Mises en place simultanément, elles permettront de diminuer la charge de morbidité et de mortalité liées au tabagisme.
De nombreux États Membres ont commencé à prendre des mesures, comme le suggère la Convention-cadre. L’année dernière, onze pays ont notamment renforcé leur législation antitabac. Toutefois, l’adoption de ces recommandations « les plus économiques » reste lente et lacunaire.
En septembre 2011, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration politique sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles, par laquelle les États Membres se sont engagés à accélérer la mise en œuvre de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac. Cette Déclaration prévoit que les pays s'engagent pleinement dans la lutte antitabac par une approche plurisectorielle à l’échelle nationale. La participation active des secteurs autres que celui de la santé est essentielle pour réduire la prévalence du tabagisme. En s’appuyant sur la Déclaration politique, l’OMS collabore avec les États Membres afin de fixer une série de cibles et d’indicateurs volontaires pour la lutte antitabac au niveau mondial. La réduction relative de la prévalence de 30 % d’ici à 2025 a été proposée et fera l’objet d’une discussion aux prochaines réunions des organes directeurs de l’OMS. Pour franchir ce cap décisif, il faut que l’ensemble des Parties à la Convention renforcent leur engagement politique et plurisectoriel afin de faire de la lutte antitabac une des priorités au niveau national. Il est impératif que les États qui ne sont pas encore Parties ratifient la Convention-cadre et s’engagent à respecter les obligations internationales qui en découlent.
La cinquième session de la Conférence des Parties étendra les responsabilités incombant aux pays. Tous les délégués de la Région doivent profiter de ce forum pour faire de la lutte antitabac dans son ensemble une nécessité nationale en vue d'honorer les engagements internationaux pris dans la Convention-cadre pour la lutte antitabac.