Du 26 au 30 novembre 2012, le Bureau de l’OMS pour la Méditerranée orientale a organisé le Programme de leadership régional en matière de lutte antitabac, en collaboration avec l’École de santé publique Johns Hopkins et l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires. Il s’agissait d’une session de formation sur cinq jours, conçue spécifiquement pour la Région de la Méditerranée orientale. Elle vise à renforcer efficacement les capacités de lutte antitabac.
Ce programme servira de tremplin pour renouveler la lutte antitabac. De nouvelles mesures sont en préparation en vue de progresser dans les objectifs, par exemple :
utiliser les données concernant l'impact sanitaire et économique de la consommation de tabac ;
améliorer les activités de suivi, d'évaluation, de communication et de plaidoyer ;
recourir à des pratiques fondées sur des bases factuelles dans la lutte antitabac pour s’attaquer aux problèmes et défis spécifiques aux pays ;
resserrer les liens entre collègues à l’échelle internationale ;
renforcer la volonté politique et les compétences de réseautage afin de plaider en faveur d’un changement de politiques, de l'adopter et de le mettre en œuvre.
Contexte général
La population jouit d’un droit essentiel à l'information vis-à-vis de la consommation de tabac ; les pays ont quant à eux l’obligation de fournir ces informations. Dans le but de réduire la prévalence croissante de la consommation de tabac dans de nombreux pays de la Région, nous devons partager nos données d’expérience et mettre en pratique les enseignements tirés.
Le tabac continue de tuer près de 6 millions de personnes par an, dont plus de 600 000 non-fumeurs à cause du tabagisme passif. Le monde compte un milliard de fumeurs, dont la plupart dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, et plus de la moitié d'entre eux mourront d'une maladie liée au tabac.
C’est en tirant les enseignements, en menant des actions et en faisant de l'éducation que nous pourrons changer la donne et participer à la construction d’un avenir meilleur.
Il faut soutenir, dans toute la Région, les pays qui joueront un rôle de chef de file, pour renforcer leur capacité à élaborer et à mettre en place des interventions politiques de lutte antitabac de manière efficace. De telles interventions doivent être en accord avec les obligations légales de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, ainsi qu’avec les engagements figurant dans la Déclaration politique des Nations Unies sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles.
La Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac est un des traités qui a été adopté le plus rapidement dans l’histoire des Nations Unies. Cette promptitude des différents pays révèle deux éléments sous-jacents : en premier lieu, c’est qu'il existe une volonté politique de renforcer la lutte antitabac ; en second lieu, ce qui est peut-être plus important, le fait que les gouvernements s’engagent à protéger leur population.
Avec les années s'est constituée une base d’outils techniques et d’interventions très efficaces qui permettent de réduire l’offre et la demande de tabac. Ces derniers ont fait leurs preuves pour ce qui est de diminuer la morbidité et la mortalité liées au tabac dans les pays où ils sont utilisés.
Ce programme de leadership en matière de lutte antitabac donne à chacun d'entre nous les moyens nécessaires pour s'engager activement dans ce combat et sauver des vies. On ne peut pas lutter seul contre l’épidémie de tabagisme, qui a des conséquences en termes de mortalité et de morbidité. Pour réussir, nous avons besoin les uns des autres. Nous devons être capables d'évoluer et de convaincre nos pairs d'agir de leur côté tout en poursuivant la collaboration.