Centres collaborateurs de l’OMS: expérience de l’hôpital de maternité et de santé reproductrice les Orangers
Les centres collaborateurs de l’OMS sont des institutions, instituts de recherche, départements ou instituts universitaires qui sont désignés par le Directeur général pour mener des activités de soutien aux programmes de l’Organisation. Il en existe actuellement plus de 800 dans 80 pays qui travaillent avec l’OMS dans des domaines aussi variés que les soins infirmiers, la médecine du travail, les maladies transmissibles, la nutrition, la santé mentale, les maladies chroniques et les technologies sanitaires.
L’Hôpital universitaire de maternité et de santé reproductrice les Orangers à Rabat relève du Centre hospitalier universitaire Ibn Sina. Il est reconnu, depuis septembre 2018, centre collaborateur de l’OMS en santé reproductive, formation et recherche. Cette désignation, qui a pris effet pour une durée initiale de quatre années (2018-2022), vient couronner un travail conjoint et une collaboration continue entre le centre de santé reproductive et l’OMS.
Le choix de ce centre en tant que centre collaborateur de l’OMS est le résultat de son historique dans la mise en œuvre des activités dans les domaines de la santé reproductive et maternelle, de la planification familiale et de la recherche. Fondé en 1919, le centre adopte depuis les années 1980 des approches novatrices pour répondre aux besoins de la population dans le respect des valeurs et des principes des services de soins de santé de meilleure qualité. Le centre a toujours veillé à ce que ses protocoles et services soient alignés sur les grandes stratégies internationales en matière de planification familiale et de santé reproductive tout en s’inscrivant dans les objectifs du Millénaire pour le développement de par le passé et les objectifs de développement durable aujourd’hui.
D’une capacité de 80 lits et doté de 226 membres du personnel soignant, le centre a acquis au fil des années une expertise avérée en matière de planification familiale, de soins prénatals et postnatals, de soins et d'urgences obstétricales. Près de 8000 accouchements sont assurés chaque année en plus de 30 000 consultations ambulatoires. Des efforts sont également fournis en continu en matière de recherche, de formation et de mobilisation de ressources.
Dans le cadre de sa désignation en tant que centre collaborateur, l’hôpital de maternité et de santé reproductrice les Orangers appuie l’OMS dans les domaines d’expertise suivants :
- Le renforcement des services de planification familiale dans la Région de la Méditerranée orientale et ce, en contribuant avec l'OMS au renforcement des capacités des prestataires de services de planification familiale ;
- L’amélioration de la qualité des soins maternels et néonatals et de l'appui technique aux pays de la Méditerranée orientale tout en adaptant les normes de l'OMS pour améliorer la qualité des soins maternels et néonatals dans les établissements de santé ;
- La procréation médicale assistée en contribuant avec l'OMS à fournir un appui technique aux pays de la Méditerranée orientale, par le biais de développement des programmes de formation pour les prestataires de soins de santé sur les normes de l'OMS relatives aux techniques de procréation assistée.
Le centre contribue ainsi à la mise en œuvre d’une des priorités du ministère de la Santé qu’est la stratégie nationale de réduction de la mortalité et de la morbidité maternelles et néonatales évitables, et ce, aux côtés des partenaires du ministère de la Santé impliqués dans le domaine de la santé reproductive et en collaboration avec la société civile, les associations professionnelles et le secteur privé.
Grâce au leadership de la direction du centre collaborateur, à l’engagement de son équipe et à l’excellente coordination et au partenariat remarquable avec le ministère de la santé, l’hôpital de maternité et de santé reproductrice les Orangers a pu se positionner en tant que référence nationale, pour les pays de la Région ainsi qu'au niveau international. La désignation en tant que centre collaborateur a permis à l’hôpital d’augmenter sa visibilité, de mettre en valeur son potentiel et sa qualité de service, et d’accéder plus facilement à des opportunités de financement et de mobilisation de ressources.
L’association IFMSA Maroc bénéficie d’une subvention à l’occasion de la Journée internationale de la Couverture sanitaire universelle (CSU)
Célébrée le 12 décembre de chaque année, la Journée internationale de la Couverture sanitaire universelle (CSU) vise à mieux faire comprendre aux divers partenaires la nécessité de disposer de systèmes de santé solides et résilients et d’une couverture sanitaire universelle, avec le principe de ne laisser personne pour compte.
À cette occasion, la plateforme CSU2030 a attribué cette année des subventions à des associations de la société civile afin de soutenir des actions en lien avec la CSU à travers le monde entier. Au total, 57 structures de 34 pays ont reçu des subventions allant de USD 300 à 3000, pour un montant total de USD 90 000.
Au Maroc, l’association IFMSA-Morocco (Fédération internationale des associations d'étudiants en médecine) fait partie des bénéficiaires de cette subvention. D’un montant de USD 1500, la subvention sera utilisée pour l’organisation de trois caravanes médicales au profit des populations vulnérables habitant les zones rurales des régions de Casablanca, Rabat et Fès. Chaque caravane durera trois jours et permettra de faire des examens médicaux, de distribuer des médicaments et de mener des actions de sensibilisation et d’éducation au profit d’environ 1000 personnes.
Créée en 2012, IFMSA-Morocco est une association à but non lucratif qui compte dans ses rangs plus de 1000 étudiants en médecine des cinq facultés du Royaume. Sa mission est d’encourager la participation des futurs médecins au développement de politiques de santé nationales et internationales et leur contribution à l'amélioration des indicateurs associés à travers le monde.
Au Maroc, les députés de la Chambre des Représentants votent une augmentation de 50 % de la taxe sur les boissons sucrées
Il est aujourd’hui établi que le sucre ajouté favorise l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires. L’OMS recommande de réduire la consommation de sucres libres tout au long de la vie, et d’appliquer des mesures mondiales, notamment en taxant les boissons sucrées.
Au Maroc, les députés de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des Représentants ont proposé des amendements au projet de loi de finances (PLF) 2019. Deux mesures ont été adoptées à l’unanimité par la Commission et lors de la séance plénière de la première chambre. Il s’agit d’une hausse de 50 % de la TIC (taxe intérieure sur la consommation) sur les boissons gazeuses ou non gazeuses contenant du sucre, et l’ajout d’une TVA spécifique de 70 dirham (MAD)/hectolitre sur les boissons, gazeuses ou non, contenant plus de cinq grammes de sucre par 100 ml.
Le Dr Mostafa Brahimi, Député à la Chambre des Représentants, revient sur l’important travail de plaidoyer entamé par la Commission et sur l’impact de cette mesure en termes de santé publique. Vous pouvez lire l'entretien complet avec le Dr Brahimi en cliquant sur le lien suivant