La fièvre jaune et la dengue sont elles-aussi des maladies mortelles ; la dengue est la maladie à transmission vectorielle qui augmente le plus dans le monde, son incidence ayant été multipliée par 30 au cours des 50 dernières années.
Le Dr Ala Alwan, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, a mis en évidence certains des défis rencontrés dans la prévention des maladies à transmission vectorielle, dont l’absence de vaccins pour protéger les populations contre ces maladies. « Mais il y a certaines choses que les gens peuvent faire pour se protéger. Garder l’environnement propre. Utiliser une protection personnelle, telle que les produits répulsifs pour les moustiques. Dormir sous une moustiquaire, couvrir les récipients d’eau, et éliminer l’eau stagnante dans les endroits où les moustiques se reproduisent, tels que les conteneurs non utilisés, les pots de fleurs, les vieux pneus, les débris de verre et les gouttières ». Il a ajouté : « Une collaboration entre les différents secteurs est essentielle pour lutter contre les vecteurs et protéger les populations de la maladie. Les ministères de la santé, de l’agriculture, de l’irrigation et les municipalités ainsi que les communautés doivent travailler ensemble pour mettre en œuvre une approche de gestion des vecteurs intégrée. De cette manière, nous pourrons nous attaquer à plus d’une maladie en même temps, et nous concentrer sur la réduction de l’utilisation des produits chimiques pour lutter contre les vecteurs. Une approche conjointe est plus efficace, plus rentable au plan économique, plus respectueuse de l’environnement et plus durable que lorsque chaque secteur travaille de son côté ».
Bien qu’il existe un vaccin pour la fièvre jaune, on compte, selon les estimations 200 000 cas de cette maladie chaque année dans le monde, et 30 000 des personnes infectées par cette maladie en mourront car il n’existe pas de traitement à ce jour.
Certaines des maladies à transmission vectorielle, telles que la leishmaniose, l’onchocercose (cécité des rivières) et la filariose, provoque des défigurations chez les personnes infectées, créant souvent une stigmatisation et une exclusion sociale.
Les maladies à transmission vectorielle sont courantes dans les zones tropicales et sous-tropicales où les systèmes d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement efficace ne sont pas accessibles. Le changement climatique, les mouvements de population, l’urbanisation non contrôlée, les mauvaises conditions de logement, et le manque d’eau potable et d’assainissement contribuent tous à la propagation de ces maladies.
À l’occasion de la Journée mondiale de la Santé, l’OMS invite instamment les gouvernements à garantir qu’ils disposent de systèmes de surveillance solides et que le diagnostic et le traitement appropriés et rapides sont disponibles pour sauver des vies. « L’OMS est toujours prête à fournir un soutien. Nous devons nous appuyer sur l’expérience tirée du passé, maintenir nos engagements et accélérer nos efforts pour combattre et éliminer ces maladies de notre Région. Faisons de la Journée mondiale de la Santé une occasion d’intensifier les efforts pour maîtriser la menace très dangereuse qui vient d’une simple piqûre » a ajouté le Dr Alwan.
Journée mondiale de la Santé 2014