5 septembre 2014 Ι Le Caire (Égypte) – L’OMS publie aujourd’hui un rapport mondial intitulé « Prévention du suicide : l’état d’urgence mondial », qui révèle que le suicide est un grave problème de santé publique à l’échelle mondiale. Chaque année, plus de 800 000 personnes mettent fin à leurs jours, soit près d’un décès toutes les 40 secondes. Chaque année, le suicide cause davantage de morts que les homicides et les guerres pris ensemble.
Lancé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le premier rapport mondial sur la prévention du suicide donne un aperçu complet du suicide, des tentatives de suicide et des efforts de prévention en la matière au niveau mondial et définit des approches fondées sur des données probantes pour l’élaboration de politiques et de programmes de prévention du suicide pouvant s’adapter à différents cadres.
La publication du rapport coïncide avec la Journée mondiale de prévention du suicide, célébrée chaque année le 10 septembre. L’OMS appelle les pays du monde entier à élaborer et à mettre en œuvre des stratégies globales pour la prévention du suicide.
Prévenir le suicide est un impératif mondial
« Prévention du suicide : l’état d’urgence mondial » est le rapport le plus exhaustif et le plus à jour sur la situation actuelle en ce qui concerne la prévention du suicide.
Ce rapport fait suite à l’adoption du Plan d’action global pour la santé mentale 2013-2020 par l’Assemblée mondiale de la Santé, dans lequel tous les États Membres de l’OMS se sont engagés à réduire leur taux de suicide de 10 % d’ici à 2020.
Le suicide dans la Région OMS de la Méditerranée orientale
Dans la Région OMS de la Méditerranée orientale, les taux de suicide estimés sont généralement inférieurs à ceux des autres régions de l’OMS. « Les normes religieuses et socioculturelles liées aux comportements suicidaires peuvent expliquer, dans une certaine mesure, les raisons pour lesquelles cette région enregistre des taux de mortalité par suicide inférieurs à ceux observés dans les autres régions », selon le Dr Ala Alwan, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale.
Cependant, il est prouvé que, au sein de certaines tranches d’âge, dans cette région, les taux de suicide sont relativement élevés, en particulier chez les jeunes femmes et les jeunes hommes âgés de 15 à 29 ans, ainsi que chez les personnes de 60 ans et plus.
Le suicide est plus souvent la conséquence d’une série d’événements et de facteurs qui s’accumulent au long de la vie d’un individu que d’un événement ou d’un facteur uniques.
Prévenir le suicide
Il y a beaucoup à faire en matière de prévention du suicide. « Tout d’abord, des mesures politiques et législatives sont nécessaires », a déclaré le Dr Alwan. « Parallèlement à ces mesures, il faut attirer l’attention du public et des professionnels sur le suicide en tant que problème de santé publique, et ce, afin d’élargir l’espace permettant de débattre et d’agir pour prévenir les suicides. »
Les stratégies prévoyant de rendre plus difficile l’accès aux méthodes de suicide les plus fréquentes, telles que les armes à feu ou les substances toxiques comme les pesticides, la prévention et le traitement de la dépression, de l’alcoolisme et des toxicomanies, de même que le suivi des personnes qui ont fait une tentative de suicide, se sont révélés efficaces pour faire baisser les taux de suicide.
« Il est essentiel que nous améliorons la fiabilité de la certification et de la notification en matière de suicide », a ajouté le Dr Alwan, « afin de mettre au point les stratégies et interventions nécessaires ». C’est d’autant plus crucial que, à l’heure actuelle, un certain nombre de pays connaissent des situations d’urgence humanitaires aiguës ou chroniques, susceptibles de provoquer une forte augmentation du taux de suicide en raison de l’exposition prolongée à l’adversité, de la vulnérabilité accrue aux troubles mentaux et de la baisse des capacités des établissements sanitaires et sociaux pour porter secours là où c’est nécessaire.
Basé sur des approches multisectorielles, « Prévenir le suicide : l’état d’urgence mondial » constitue une ressource visant à aider les gouvernements à élaborer et mettre en œuvre des stratégies efficaces pour la prévention du suicide, qui incluent à la fois le secteur de la santé et les autres secteurs.
Pour plus d’informations, veuillez contacter:
Dr Khalid Saeed
Conseiller régional OMS pour la santé mentale et les toxicomanies
Tél. : +202 227 65368
courriel :
site Web : www.emro.who.int/mnh.
Au sujet de la Journée mondiale de prévention du suicide
La Journée mondiale de prévention du suicide réunit les particuliers et les organisations qui souhaitent prendre part à la prévention du suicide en invitant chacun à agir pour sauver des vies. Les efforts déployés en matière de prévention du suicide sont célébrés chaque année lors de cette Journée, le 10 septembre, depuis 2003. En 2014, la Journée mondiale de prévention du suicide aura pour thème : « La prévention du suicide : un monde connecté ». Ce thème reflète l’idée que les connections sont importantes à différents niveaux si nous voulons combattre le suicide. Pour en savoir davantage, rendez-vous à l’adresse suivante : www.iasp.info/wspd/.
Au sujet de l’OMS
Au XXIe siècle, la santé est une responsabilité partagée qui suppose un accès équitable aux soins essentiels et la défense collective contre des menaces transnationales. L’OMS est l’autorité directrice et coordinatrice, dans le domaine de la santé, au sein du système des Nations Unies. Elle est chargée de diriger l’action sanitaire mondiale, de définir les programmes de recherche en santé, de fixer des normes et des critères, de présenter des options politiques fondées sur des données probantes, de fournir un soutien technique aux pays et de suivre et d’apprécier les tendances en matière de santé. Pour en savoir davantage, rendez-vous à l’adresse suivante : www.who.int.