La ville de Marrakech a abrité, du 9 au 12 mai 2016, le 17ème congrès mondial de l’Union Internationale de lutte contre les Infections Sexuellement Transmissibles (IST). Organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, cette 17ème édition avait pour thème : « Impacts sanitaires des vaccins et des nouvelles technologies sur les infections sexuellement transmissibles et le VIH ».
Ce congrès a rassemblé des experts dans les domaines des Infections Sexuellement Transmissibles et de la santé sexuelle et reproductive venus de 28 pays de par le monde. Intervenant à la cérémonie d’ouverture du congrès aux côtés du Pr A. Maaroufi Directeur de l’Epidémiologie et de la Lutte contre les Maladies (DELM) au Ministère de la Santé du Maroc, et du Dr D. Lewis, Président du l’Union Internationale de lutte contre les Infections Sexuellement Transmissibles, le Dr Yves Souteyrand, représentant de l’OMS au Maroc, a fait un rappel de la situation mondiale. Selon les dernières estimations de l’OMS, 357 millions de personnes, âgées entre 15 et 49 ans, ont contracté en 2012 l’une de ces quatre IST : chlamydiose, gonorrhée, syphilis ou trichomonase. Le VIH continue d’être un problème majeur de santé publique avec plus de 37 millions de personnes vivant avec le VIH dont 2 millions de nouvelles infections dans le monde et 1.2 millions de décès en 2014.
Les IST peuvent avoir de graves conséquences sur la santé des personnes touchées, et peuvent être responsables de décès fœtaux et néonatals, de cancers du col de l’utérus et de stérilité.
La conférence a donné l’opportunité de partager les avancées scientifiques récentes, ainsi que les innovations biomédicales et technologiques en épidémiologie, diagnostic et gestion des ISTs, qui peuvent en réduire la charge. Il a permis également de renforcer les liens entre le monde académique, les professionnels de santé et les responsables des programmes en charge de la lutte contre les ISTs.
L’OMS travaille sur un projet de stratégie mondiale du secteur de la Santé contre les IST pour la période 2016-2021, qui sera discutée lors de l’Assemblée mondiale de la Santé au courant de ce mois. Cette stratégie est composée de cinq grandes orientations : informer pour cibler l’action, intervenir pour avoir un impact, fournir des services pour assurer l’équité, fournir des moyens financiers pérennes et innover pour accélérer l’action. L’OMS continue par ailleurs à travailler avec les pays pour le développement de services efficaces de lutte contre les IST, la promotion de stratégies pour accroitre l’impact de la prévention des IST et la mise au point de nouvelles technologies pour la prévention des IST.