Journée mondiale du sida 2019
La Région de la Méditerranée orientale connaît une épidémie de VIH en forte croissance, marquée par une augmentation de 32 % du nombre de nouvelles infections et une augmentation de 63 % du nombre de décès liés au sida depuis 2010. Dans le même temps, la Région présente la plus faible couverture en services de prévention, de dépistage, de traitement et de soins du VIH parmi toutes les régions de l’OMS dans le monde.
Le recours insuffisant aux services de conseil et de dépistage du VIH constitue le principal facteur contribuant à la faible couverture du traitement. En particulier, les personnes à risque accru de VIH ne peuvent toujours pas avoir accès aux les services disponible.
Dans le cadre des efforts collectifs déployés pour atteindre la troisième cible du troisième objectif de développement durable visant à mettre fin à l’épidémie de sida d'ici 2030, les dirigeants du monde ont également fixé la cible 90-90-90 pour assurer que :
90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique
90 % de toutes les personnes infectées par le VIH ayant reçu un diagnostic sont sous traitement antirétroviral (TAR)
90 % des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée. Toutes ces cibles sont à atteindre d’ici 2020.
Il y a un énorme manque à combler en ce qui concerne les tests de dépistage dans la Région si l’on veut atteindre la première cible de 90 % : diagnostiquer ce pourcentage de personnes vivant avec le VIH. Sur les 400 000 personnes vivant avec le VIH en 2018, seules 127 000 (32 %) connaissaient leur statut sérologique, laissant près de 273 000 personnes non diagnostiquées.
Cette situation est très inquiétante compte tenu du risque qu'elles puissent transmettre le virus à d'autres personnes sans le savoir. En outre, 79 % des personnes vivant avec le VIH ne reçoivent pas le traitement antirétroviral vital dont elles ont besoin.
La Journée mondiale du sida cette année met l'accent sur l'importance d'intégrer les services de lutte contre le VIH dans le contexte de la couverture sanitaire universelle afin de garantir des services facilement accessibles pour tous, en particulier pour les groupes clés, afin d'éviter les occasions manquées et d'accélérer les progrès en vue de réaliser la cible 90-90-90.