Monsieur Jebali a donné le signal de lancement du dialogue à travers un discours détaillé sur l’engagement de l’État tunisien à soutenir cette initiative et à l’accompagner pour aboutir à un système de santé qui respecte tous les Tunisiens en leur offrant une prestation sanitaire accessible, digne et de qualité.
S.E. le Docteur Abdellatif Mekki, Ministre de la Santé, considère ce 8 octobre 2012 comme une journée de fête par ce qu’elle marquera une date très importante pour la société tunisienne, celle du lancement du dialogue national sur la santé.
Une réflexion de fond sur une nouvelle politique de santé est rendue nécessaire pour faire face aux nouveaux défis en matière de santé. Tel que l’a précisé Monsieur le Ministre, les tunisiens vivent plus longtemps avec une espérance de vie à la naissance qui dépasse les 72 ans et nous devons aujourd’hui faire face à l’émergence des maladies chroniques.
« Nous visons la mise en place de stratégies et de plans nationaux en matière de santé pour la mise à niveau du système sanitaire tunisien, afin de satisfaire nos citoyens et citoyennes à chaque fois qu’ils feront appel à nos services… »
En outre, « nous devons revoir nos stratégies pour mieux répondre aux besoins de la société ».
S. E. Dr Abdellatif El Mekki, Ministre de la Santé
L’appel du Ministre à la participation de tous les partenaires publics, privés et de la société civile pour mener à bien ce projet, a été largement entendu.
Cet appel a fait l'objet d'une bonne couverture grâce à la présence massive des médias nationaux et internationaux, de la presse écrite et audiovisuelle. Une grande dynamique d’interviews et de reportage a marqué cette journée dans le but d’informer le maximum de citoyens tunisiens et de les appeler à agir activement dans le cadre de ce dialogue.
Six autres ministères ont exprimé leur engagement en faveur du projet et leur disposition à le soutenir à travers la présence et le discours de leurs ministres ou de leurs représentants : le Ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle, le Ministre des Affaires sociales, le Ministre de l’Environnement, le Ministre des Affaires de la Femme et de la Famille, le Ministre de l’Education et le Ministre de la Jeunesse et des Sports par leurs représentants respectifs.
Trois Unions des travailleurs ont aussi manifesté leur enthousiasme et soutien pour l’initiative : l’Union Générale Tunisienne du Travail à travers les discours de son Secrétaire Général, l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat par le discours de sa Présidente et l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche à travers le discours de son Président.
Tous ces intervenants ont appelé à l’équité entre les régions et à l’égalité des chances de tous les citoyens devant la santé. Le temps est propice au changement, la Tunisie post-révolution est plus ouverte à la discussion, au changement et à l’adoption de nouvelles idées et stratégies. Nous devons respecter les exigences de la révolution en faveur de la liberté, de la dignité, de la justice sociale et de la participation citoyenne.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a elle aussi participé au lancement de ce débat national puisque l’OMS appuie ce projet dans son volet technique à côté de l’Union européenne (UE) qui fournit un soutien financier. Le Docteur Samir Ben Yahmed, Directeur de la gestion des programmes au Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, a insisté dans son discours sur la volonté de l’OMS de placer la santé au cœur de toutes les politiques. Il a identifié les clefs d’un système de santé performant : la gouvernance, le financement, la prévention et la couverture universelle.
« La santé n’est pas le souci uniquement du Ministère de la Santé ; la santé est l’affaire de tous les ministères et doit être au coeut de toutes les politiques ».
Dr Samir Ben Yahmed, Directeur de la gestion des programmes, Bureau de l’OMS pour la Méditerranée orientale
Le Docteur Ben Yahmed a ensuite rappelé l’engagement de l’OMS à être un partenaire actif à côté du gouvernement tunisien à l'appui de ce processus et pour faire de la Tunisie un exemple à suivre dans la Région. Il a aussi profité de l’occasion pour annoncer que la Tunisie accueillira l’année prochaine la soixantième session du Comité régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale et appeler la Tunisie à présenter à cette occasion ce projet innovant à l’ensemble des pays de la Région.
Madame Laura Baez Girait, Ambassadrice, Chef de la Délégation européenne en Tunisie, a de son côté rappelé le soutien continu de l’Union européenne à la Tunisie, notamment en matière de santé : « Nous comptons sur la participation des différentes parties prenantes pour faire avancer ce projet », a-t-elle dit. Madame l’Ambassadrice a signalé que la Tunisie vient de signer une convention de 12 millions d’euros avec l’Union européenne pour le renforcement des services sanitaires dans 13 régions défavorisées du pays.
La deuxième partie du programme, en plus de la présentation du projet par le Docteur Jameleddine Boubahri (point focal du projet au Ministère de la Santé), a été marquée par des contributions d’ordre scientifique, culturel, historique et social, afin de situer le processus de dialogue dans son contexte et de mettre en avant les différentes perspectives et contributions à travers les allocutions et les réflexions d’historiens, de poètes, de musiciens et de représentants de la société civile. A cette occasion, la santé a été évoquée comme un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne constituant pas uniquement une absence de maladie ou d’infirmité…telle que la définit la Constitution de l’OMS.
Plus de 600 personnes ont assisté à cet événement majeur. D’éminentes personnalités et de hauts cadres ont pris part à cette journée pour exprimer leur dévouement et enthousiasme vis-à-vis de cette initiative : des représentants du gouvernement, des membres de l’Assemblée nationale constituante, des membres des sociétés savantes, des membres des associations oeuvrant dans le domaine de la santé et le domaine social, des représentants des structures syndicales, des structures de formation, des présidents des universités, des membres du comité d’éthique.
Les professionnels de la santé – de l’administration centrale du ministère, les directeurs régionaux de la santé, des directeurs des hôpitaux, des inspecteurs de la santé, les services régionaux de soins de santé de base – étaient représentés en très grand nombre et ont manifesté leur intérêt pour l’initiative.
Monsieur le Ministre de la Santé a clôturé la journée en appelant haut et fort à la participation de tous les acteurs pour assurer la réussite de ce dialogue.
" Tout Tunisien, à la ville comme au village, au nord comme au sud, riche ou pauvre, doit bénéficier de prestations de santé équitables, accessibles et respectables.»
S.E. le Docteur Abdellatif Mekki, Ministre de la Santé.
