La tuberculose multirésistante (tuberculose-MR) se caractérise par la résistance des bacilles tuberculeux aux médicaments antituberculeux de première intention, principalement la rifampicine et l’isoniazide.
Cette résistance résulte d’une utilisation irrégulière des antituberculeux et d’une mauvaise gestion des traitements consistant notamment en l’administration de schémas thérapeutiques inadaptés et en l’incapacité à obtenir que les patients achèvent une cure complète.
La tuberculose multirésistante est une menace pour les efforts de lutte antituberculeuse. Alors qu’une tuberculose sensible aux médicaments peut être guérie en six mois, les formes de tuberculose résistantes aux antituberculeux (comme la tuberculose-MR) nécessitent une chimiothérapie de grande ampleur (avec des médicaments ayant davantage d’effets secondaires) sur une durée allant jusqu’à deux ans.
En 2010, dans le monde, on a estimé à 650 000 la prévalence des cas de tuberculose-MR pour une prévalence de 12 millions des cas de tuberculose.
Pour la même année, on a estimé à 14 000 le nombre de cas de tuberculose-MR parmi l’ensemble des cas notifiés de tuberculose dans la Région OMS de la Méditerranée orientale. Cependant, seuls 829 cas de tuberculose MR ont été notifiés dans le rapport 2011 sur la lutte contre la tuberculose dans le monde.
Tuberculose ultrarésistante
La tuberculose ultrarésistante (tuberculose –UR) est définie comme une tuberculose résistante à l’isoniazide et à la rifampicine, à n’importe quelle fluoroquinolone et au moins à l’un des trois médicaments injectables de deuxième intention (amikacine, capréomycine ou kanamycine, par exemple).
Cette forme de tuberculose étant résistante aux antituberculeux de première et de deuxième intentions, il ne reste aux patients que des options thérapeutiques nettement moins efficaces et les résultats du traitement sont généralement très insatisfaisants.