23 juillet 2013, Le Caire – La crise humanitaire actuelle en Syrie pose un risque grave d’épidémies chez les réfugiés syriens qui sont déplacés dans les pays voisins, à savoir l’Égypte, l’Iraq, la Jordanie et le Liban.
La situation sanitaire des réfugiés syriens dans ces pays continue de se détériorer et par conséquent, les systèmes de santé des pays d’accueil risquent de ne plus pouvoir faire face à l’afflux continu de réfugiés, notamment compte tenu de la hausse des températures durant les mois d’été. Avec des milliers de syriens qui franchissent les frontières chaque jour, il existe un risque potentiel de transmission ou d’introduction dans les pays voisins de maladies qui sont courantes en Syrie. La situation pourrait se détériorer si on ne renforce pas d’urgence les mesures de prévention et de lutte en matière de santé publique dans ces pays.
L’OMS apporte un appui aux autorités sanitaires nationales des pays accueillant des réfugiés syriens depuis le début de la crise afin d’améliorer la situation sanitaire de ces réfugiés. Compte tenu du risque épidémique actuel, l’OMS a renforcé ses mesures de préparation aux épidémies dans l’ensemble des pays voisins de la Syrie qui ont été touchés par la crise.
Dans le cadre du renforcement de ces mesures, l’OMS a mené une évaluation du risque d’épidémie au nord de l’Iraq où se trouvent actuellement environ 159 000 réfugiés syriens. L’équipe d’évaluation a visité le camp de Domiz, dans le gouvernorat de Dohuk, au nord de l’Iraq. Il s’agit du plus grand camp de réfugiés syriens de la région, accueillant plus de 80 000 syriens déplacés. Les facteurs de risque de transmission de maladies liés à l’environnement ainsi que les conditions de vie des réfugiés ont fait l’objet d’une évaluation.
L'état de santé des réfugiés a été vérifié par le biais d’une analyse des informations épidémiologiques. L’évaluation de l’OMS a permis d’identifier le risque épidémique potentiel de plusieurs maladies; à savoir le choléra, l’infection à Shigella dysenteriae, la fièvre typhoïde, l’hépatite virale aiguë et la rougeole chez les réfugiés syriens déplacés dans de nombreux camps et implantations sauvages durant les mois d’été en cours. Au cours de cette mission, l’équipe de l’OMS a également évalué les moyens des systèmes de santé locaux ainsi que leurs capacités en matière de détection précoce, de gestion et de maîtrise rapide de toute épidémie potentielle. La mission s’est achevée par l’élaboration, avec les autorités sanitaires locales du nord de l’Iraq, d’un plan conjoint sur l’amélioration de l’état de préparation du secteur de santé publique, le renforcement des systèmes d’alerte précoce pour la surveillance des maladies, le renforcement des investigations sur le terrain et des capacités de lutte rapide sur le terrain pour détecter et prévenir toute épidémie potentielle qui pourrait survenir parmi les réfugiés syriens, et lutter contre ces épidémies.
Des activités supplémentaires sont prévues avec les autorités sanitaires locales au cours des trois prochains mois, avec notamment la formation de premiers intervenants, le stockage préalable de médicaments et de fournitures médicales dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’endiguement de flambées épidémiques de cette période d’été.
Liens connexes
L'OMS fournit des soins de santé aux réfugiés syriens à l'intérieur et à l'extérieur des camps (en anglais)
Page sur la crise en Syrie (en anglais)