Une réunion de consultation technique sur l’infection par le nouveau coronavirus, organisée par le programme OMS Pandémies et épidémies, s’est tenue au Bureau régional de l’OMS, les 14 et 15 janvier 2013. Les objectifs de cette réunion étaient les suivants :
- réunir les dernières données scientifiques et mettre à jour la compréhension du nouveau coronavirus en matière de santé publique à partir des informations disponibles ;
- identifier les principaux manques de connaissances sur le risque actuel ;
- définir les autres étapes nécessaires pour améliorer les connaissances et combler les lacunes en matière de recherche.
La réunion a également fourni une mise à jour de la situation actuelle afin d'attirer l’attention sur ce problème au niveau mondial et de s’accorder sur les mesures à prendre pour améliorer la préparation en matière de santé publique. Ont assisté à la réunion des participants venus d’Arabie saoudite, de Jordanie et du Qatar, du personnel de l’OMS, des représentants des centres collaborateurs de l'Organisation, de la recherche internationale et des organismes de santé publique collaborant avec l’OMS dans le cadre de la riposte mondiale aux infections par le nouveau coronavirus humain.
Les premières inquiétudes au sujet du nouveau coronavirus remontent à septembre 2012, lorsque deux personnes ont souffert de graves troubles respiratoires dans la Région, l’un au Qatar et l’autre en Arabie saoudite. Par la suite, la découverte de deux nouveaux groupes de cas, l’un au sein d’une famille en Arabie saoudite et l’autre dans un groupe d'agents de santé en Jordanie, a accru la nécessité de mieux comprendre la source du virus et sa transmissibilité. Cette découverte rappelait l'épidémie du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) de 2003, le nouveau coronavirus appartenant à la même famille que ceux ayant causé cette épidémie.
On estime que le risque de conséquences graves et étendues est important, même si les connaissances quant à l’épidémiologie et à l’histoire naturelle de l’infection par cet agent pathogène restent pour l’instant limitées. Beaucoup de questions cruciales, concernant la source du virus, son potentiel de transmission, les voies d'exposition et l’aspect clinique de la maladie, demeurent sans réponse. Aujourd’hui, les données accumulées ne permettent pas de tirer des conclusions sur l’origine et la transmissibilité du virus. Dix-sept cas d’infection par le nouveau coronavirus chez l’homme ont jusqu'ici été signalés à l'OMS. Onze d’entre eux se sont révélés mortels et tous étaient gravement atteints.
La réunion a débouché sur une série de mesures et de recommandations, préconisant notamment de poursuivre les études épidémiologiques et sérologiques chez les contacts étroits des patients ainsi que dans la population générale et de revoir les recommandations provisoires de l’OMS pour la surveillance sur la base des informations disponibles pour mieux comprendre l’étendue des infections, leur propagation géographique dans les populations, la sévérité du virus et les risques de transmission. La réunion a rassemblé des experts nationaux ayant participé aux enquêtes sur les différents cas, des scientifiques ayant étudié l’origine du virus et des spécialistes ayant pris part à la riposte mondiale en matière de santé publique pour cette infection et, par le passé, pour le SRAS et la grippe aviaire. Les débats et discussions qui ont eu lieu lors de la réunion ont été riches et permettent déjà de tirer un bilan positif. À plus long terme, ces résultats aideront à renforcer les efforts mondiaux et régionaux déployés pour atténuer la menace que cette nouvelle infection représente pour la santé publique.
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