Améliorer la situation en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène est une intervention de santé publique efficace pour prévenir le choléra dans les camps de réfugiés, et la campagne de vaccination massive est une stratégie préventive qui permet de soutenir ces efforts.Une campagne massive de vaccination orale contre le choléra, ciblant les réfugiés, a été menée avec succès dans le comté de Maban (Soudan du Sud) par le programme OMS Pandémies et épidémies. Elle s’est déroulée en deux phases, de la fin du mois de décembre 2012 à la deuxième semaine de février 2013, dans le cadre d’une stratégie visant à prévenir le choléra dans une population estimée de 160 000 réfugiés ayant fui le Soudan pour le Soudan du Sud en raison des conflits incessants dans la Région.
Ces réfugiés vivent actuellement dans cinq camps, situés dans les comtés de Maban et de Pariang, au Soudan du Sud. Ces camps (Jamam, Gendrassa, Doro, Yusuf Batil et Yida) ont atteint leurs capacités maximales ; l'accès à l'eau et à l'assainissement y sont limités, comme d’autres services de base. Dans l’ensemble, la situation en matière de santé et d’hygiène parmi les réfugiés est précaire. On observe des taux de malnutrition très élevés, une progression des maladies à tendance épidémique, des inondations et un manque d’accès à l’eau potable.
Étant donné le fort risque de flambée de choléra dans les camps à cause des mauvaises conditions concernant l’hygiène, l’eau et l'assainissement, le ministère de la Santé du Gouvernement du Soudan du Sud a prévu d’administrer deux doses du vaccin anticholérique oral (VCO) aux réfugiés des quatre camps (Jamam, Gendrassa, Doro et Yusuf Batil) du comté de Maban, dans l’État du Nil supérieur (Soudan du Sud).
L'utilisation du vaccin anticholérique oral est une stratégie supplémentaire pour prévenir les flambées de choléra et accroître les bénéfices en matière de santé publique des populations exposées au risque de flambée dans les camps de réfugiés. Toutefois, le recours à ce vaccin ne remplace pas les interventions de santé publique ayant fait leurs preuves, comme améliorer la situation pour ce qui concerne l'eau, l’assainissement et l’hygiène.
Dans les camps de réfugiés, la couverture vaccinale totale était de 92 % lors de la première phase et de 89,4 % lors de la deuxième phase de la campagne de vaccination. Il s’agissait de la toute première campagne de vaccination préventive contre le choléra dans les camps de réfugiés.
Liens connexes
Choléra (en anglais)
En savoir davantage sur cette campagne de vaccination [pdf 306kb] (en anglais)
