Pour la Journée mondiale de la Santé, célébrée le 7 avril, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelle à intensifier les efforts pour prévenir et maîtriser l’hypertension, que l’on appelle aussi élévation de la tension artérielle. À l’échelle mondiale, on estime que l’hypertension touche plus d’un adulte sur trois chez les plus de 25 ans, ce qui représente près d’un milliard de personnes.
L’hypertension artérielle est l'un des plus grands facteurs de crises cardiaques et d'accidents vasculaires cérébraux, deux problèmes de santé qui sont la première cause de mortalité précoce et de morbidité au niveau mondial. Les chercheurs estiment que l’hypertension est à l’origine de plus de 9,4 millions de décès par an dans le monde. Elle accroît également le risque de problèmes de santé tels que l’insuffisance rénale et la cécité.
Le dépistage est la première étape dans la prévention et la maîtrise de l’hypertension. À l’occasion de la Journée mondiale de la Santé 2013, l’OMS appelle tous les adultes du monde entier à faire prendre leur tension artérielle. Si l’on connaît le niveau de sa tension, on peut alors prendre des mesures pour la maîtriser. « Aujourd’hui, nous voulons que les gens comprennent qu’ils doivent connaître leur tension artérielle, prendre le problème de l’hypertension au sérieux et agir en conséquence », a déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS.
Le Dr Ala Alwan, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, a réaffirmé que l'on pouvait prévenir et maîtriser l'hypertension par des interventions abordables et efficaces : « Nous devons changer nos modes de vie. Il faut adopter une alimentation saine et équilibrée, qui privilégie les fruits et légumes. Il est nécessaire de réduire la quantité de sel que nous mangeons et d’éviter les aliments riches en graisse ou en sucre. Par ailleurs, il faut conserver un poids normal, en faisant de l’exercice régulièrement. »
Dans la Région de la Méditerranée orientale, la population est de 600 millions de personnes et les taux de sédentarité sont plus élevés que dans toute autre région du monde. Dans l’ensemble, plus d’un tiers des hommes et quasiment la moitié des femmes de la Région sont sédentaires. Près de la moitié des adultes de la Région sont en surpoids et, dans certains pays, plus de 70 % des femmes et une proportion croissante d’enfants souffrent du même problème. De plus, dans certains pays de la Région, plus de 50 % des hommes consomment du tabac.
La prévalence de l’hypertension est la plus élevée en Afrique (46 % chez l’adulte) et la plus faible dans les Amériques (35 % chez l’adulte). Dans la Région de la Méditerranée orientale, la prévalence est parmi les plus fortes au monde (41 % chez l’adulte). Dans l’ensemble, la prévalence de l’hypertension est moins importante dans les pays à revenu élevé (35 % chez l’adulte) que dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (40 % chez l’adulte), et ce grâce au succès des politiques publiques multisectorielles et à un meilleur accès aux soins de santé.
La campagne de l’OMS visant à encourager les personnes à faire prendre leur tension fait suite à la Déclaration politique des Nations Unies sur les maladies non transmissibles, adoptée par les Chefs d'État et de Gouvernement en septembre 2011. Cette Déclaration engage les pays à accroître leurs efforts, notamment par des campagnes de sensibilisation, pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles, comme les pathologies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, le cancer, le diabète et les maladies respiratoires chroniques.
« L’hypertension est un mal qui tue en silence car, dans beaucoup de cas, elle est dépistée trop tardivement si bien que des complications apparaissent. Le dépistage précoce est donc un facteur clé pour éviter les accidents vasculaires cérébraux, les maladies cardiaques ainsi que l’insuffisance cardiaque ou rénale », explique le Dr Alwan.
L’OMS conseille les États Membres sur la mise en œuvre de solutions abordables et efficaces afin de réduire la charge sanitaire et financière due à l'hypertension artérielle. Ces solutions consistent notamment à mettre en place des outils permettant une approche complète pour la prise en charge du risque cardiovasculaire dans les établissements de soins de santé primaires.
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