Cette nouvelle stratégie s’inscrit dans le cadre du « Plan Santé 2025 » et vise la réduction de la morbidité, de la mortalité et des incapacités liées aux MNT et à leurs facteurs de risques à travers une approche intégrée et multisectorielle. Elle a été élaborée avec l’appui de l’OMS suivant une approche participative impliquant tous les départements ministériels, institutionnels, les ONG, les sociétés savantes et l’industrie agro-alimentaire concernés.
L’OMS accorde une grande priorité aux maladies non transmissibles qui sont de loin la principale cause de décès dans le monde. En 2016, elles étaient responsables de 71 % de décès (soit 7 personnes sur 10) dont 78 % survenus dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. L’épidémie de maladies non transmissibles a des conséquences dévastatrices sur la santé des personnes, des familles et des communautés et menace de submerger les systèmes de santé. Dans son mot d’ouverture prononcé au nom de la Représentante de l’OMS au Maroc, le Dr Soumia Triki a déclaré : « Aujourd’hui, en lançant sa stratégie nationale de prévention et de contrôle des MNT, le Maroc est passé à l’acte pour lutter contre ce fléau ».
La cérémonie de lancement était également l’occasion de présenter les résultats de l’enquête nationale « STEPwise » sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles. Cette enquête, réalisée par le ministère de la Santé avec l’appui de l’OMS, a ciblé 6100 ménages durant la période 2017-2018. Ses résultats ont fait ressortir les tendances en matière de MNT au Maroc. Ainsi, dans la population adulte âgée de 18 ans et plus, 29,3% souffrent d’hypertension, 10,6 % de diabète, 10,4 % de prédiabète, 53 % de surpoids, 20 % d’obésité, 10,5 % de cholestérol sanguin élevé. De plus l’enquête a montré que dans l’échantillon ciblé 11,7% fument du tabac, 1,7 % consomment de l’alcool, 21,1 % sont sédentaires et 76,3 % consomment moins de cinq portions de légumes et fruits par jour. En plus de fournir des informations pour surveiller les tendances en matière de MNT au Maroc, les résultats de l’enquête permettent d’effectuer des comparaisons avec d’autres pays qui ont utilisé les mêmes protocoles normalisés pour la réalisation de cette enquête.