10 octobre 2023, Le Caire (Égypte) – La Dre Hanan Balkhy a été désignée aujourd’hui prochaine Directrice régionale de l’OMS pour la Méditerranée orientale.
Les États Membres ont voté pour la désignation de la Dre Balkhy lors d’une séance à huis clos de la soixante-dixième session du Comité régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale. Cette désignation sera ensuite soumise au Conseil exécutif de l’OMS, à sa cent cinquante-quatrième session qui se tiendra du 22 au 27 janvier 2024 à Genève (Suisse). La nouvelle Directrice régionale prendra ses fonctions le 1er février 2024.
La Dre Balkhy sera à la tête de l’action sanitaire internationale dans les 22 pays et territoires de la Région de la Méditerranée orientale, desservant une population de 745 millions de personnes.
Elle a eu une brillante carrière dans le domaine de la médecine, ainsi que dans la recherche médicale et en santé, plus particulièrement en ce qui concerne les enjeux de santé publique. Elle possède en outre une solide expérience dans les secteurs techniques et de la santé publique aux niveaux national, régional et international. Avant sa désignation au poste de Directrice régionale, la Dre Balkhy était Sous-Directrice générale chargée de la résistance aux antimicrobiens au Siège de l’OMS à Genève (Suisse), poste qu’elle occupait depuis 2019.
Née en Arabie saoudite, la Dre Balkhy a été la première Directrice exécutive du programme de lutte anti-infectieuse au ministère saoudien de la Garde nationale. En sa qualité d’experte de premier plan aux niveaux régional et international, la Dre Balkhy a fourni des conseils importants au Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale et au Siège de l’OMS, lesquels ont eu un impact considérable.
Pendant plus de 10 ans, elle a dirigé avec succès le Centre de lutte contre les infections du Conseil de coopération du Golfe et le Centre collaborateur de l’OMS pour la lutte anti-infectieuse et la résistance aux antimicrobiens. Cette expérience a abouti à sa nomination en tant que première Sous-Directrice générale de l’OMS chargée de la résistance aux antimicrobiens.
La Dre Balkhy est la septième personne désignée au poste de Directeur régional à la tête du Bureau régional de la Méditerranée orientale, ainsi que la première femme à accéder à ce poste. Après sa nomination par le Conseil exécutif à sa cent cinquante-quatrième session en janvier 2024, elle succédera à l’actuel Directeur régional, le Dr Ahmed Al-Mandhari, dont le mandat de cinq ans prend fin le 31 janvier 2024.
Deux semaines après que la tempête Daniel a frappé la Libye, l’ampleur des dégâts est quasi indescriptible. Les inondations qui ont suivi ont laissé dans leur sillage boueux une crise humanitaire de grande ampleur, en particulier à Derna. On estime que 30 millions de mètres cubes d’eau ont submergé la ville dans un grondement à la suite de l’effondrement de deux barrages dans les montagnes avoisinantes. Le torrent d’eau a rasé des quartiers entiers de la ville et emporté des familles entières.
Des infrastructures essentielles ont été détruites ou endommagées, affectant la santé, l’approvisionnement en électricité, les routes, les télécommunications et d’autres services. Cette récente catastrophe exerce une pression supplémentaire sur le système de santé libyen déjà fragile, qui connaît de graves difficultés et n’offrait déjà à beaucoup d’habitants qu’un accès limité à des soins de santé appropriés.
L’OMS s’emploie non seulement à répondre aux besoins immédiats en matière de santé, mais également à évaluer les besoins sanitaires à long terme de la population affectée déplacée dans des installations et des camps temporaires. Veiller à ce qu’ils aient accès aux services de santé essentiels le plus près possible de leur habitation est une priorité.
Je m’appelle Dr Fares Kady et je dirige actuellement le Bureau auxiliaire de l’OMS à Alep (Syrie). Mon parcours a commencé au siècle dernier – lorsque je me suis porté volontaire auprès du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en 1998 – puis dans le domaine des ONG internationales. J’ai rejoint l’OMS en 2013.
Deux décennies d’expérience dans le travail humanitaire m’ont appris que les bonnes intentions ne suffisent pas à elles seules ; elles doivent s’accompagner d’actions et d’engagements. Une fois que nous évaluons les besoins et reconnaissons les lacunes, il devient de notre devoir de combler le fossé entre l'intention et l'impact et de traduire cette intention en efforts tangibles. Il est essentiel de combiner idéalisme et pragmatisme de manière harmonieuse.
Je crois fermement aux capacités et au potentiel des personnes. En offrant les bonnes opportunités et le soutien nécessaire, l'expérience des autres peut être renforcée, ce qui est d'une importance capitale dans notre travail humanitaire. C’est ce que l’on appelle le style « capitaine d’équipe », qui favorise la confiance mutuelle au lieu d’adopter un rôle traditionnel de patron. Cette approche nécessite d’être activement présent sur le terrain, de collaborer, d'intervenir pour s’apporter un soutien mutuel lorsque cela est nécessaire et de célébrer les victoires collectives.
Le travail humanitaire, c’est comme marcher sur une corde raide, nécessitant beaucoup de talent et de courage, avec le défi constant d'équilibrer les responsabilités. Dans le cadre de mes fonctions en première ligne et des actions que j'ai menées dans les situations d'urgence, j'ai été confronté à des moments profondément émotionnels : mon père est décédé alors que je participais à une mission d'évacuation en 2016 ; j’intervenais dans un camp de personnes déplacées à des centaines de kilomètres lorsque ma femme a subi une fausse couche qui a mis sa vie en danger en 2018 ; et le tremblement de terre de cette année n'a pas été facile non plus, car nous avons dû mettre nos enfants en sécurité avant de nous précipiter sur les lieux d’intervention.
J'adore jouer à cache-cache avec mes enfants. Cela leur permet d’apprendre la patience et de développer leur esprit critique pour trouver les meilleurs endroits où se cacher et les moyens les plus efficaces de trouver les autres joueurs. Mais pour moi c’est plus qu'un simple jeu. J'y vois un moyen pour nous de tisser des liens solides tout en passant du temps de qualité ensemble. Cela crée de la confiance car mes enfants comptent toujours sur moi pour les retrouver. D’habitude, c’est moi qui gagne – ils me facilitent la tâche pour que je puisse les trouver et les serrer dans mes bras. D’autre part, mes enfants peuvent inlassablement essayer de me trouver pendant des jours alors que je me dérobe pour participer à la riposte à une crise parmi tant d’autres !