21 mars 2019, Le Caire, Égypte ‒ À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, le Dr Ahmed Al-Mandhari, a déclaré que l’Organisation avait appelé les gouvernements, les communautés touchées, les organisations de la société civile, les dispensateurs de soins de santé et les partenaires nationaux et internationaux à agir maintenant en vue de détecter et de traiter tous les cas de tuberculose pour mettre fin à l’épidémie mondiale et garantir que personne ne soit laissé de côté. Il a ajouté qu’il nous faut travailler tous ensemble main dans la main afin de mettre fin à la tuberculose.
Chaque année, la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose est commémorée le 24 mars pour attirer davantage l’attention du public sur les conséquences dévastatrices de la tuberculose aux plans sanitaire et socio-économique, pour exhorter les responsables et les décideurs politiques nationaux à redoubler les actions en vue de l’élimination de la tuberculose, et intensifier les efforts pour mettre fin à l’épidémie mondiale. La tuberculose est l’une des dix principales causes de décès à l’échelle mondiale, bien qu’il soit possible de la traiter et de la prévenir.
Le thème de la campagne de cette année, « Il est temps d’agir ! Il est temps de mettre fin à la tuberculose » souligne le besoin pressant d’agir pour honorer les engagements formulés par les chefs d’État et de gouvernement dans la toute première Déclaration politique de l’Assemblée générale des Nations Unies « Unissons-nous pour mettre un terme à la tuberculose : une réponse mondiale urgente face à une épidémie mondiale ». La déclaration reflète l’engagement pris à haut niveau pour élargir l’accès à la prévention et au traitement, pour mieux responsabiliser tout un chacun, pour garantir un financement suffisant et durable, notamment pour la recherche, pour contribuer à mettre un terme à la stigmatisation et à la discrimination, et pour garantir une action équitable, axée sur l’humain et qui respecte les droits de l’homme.
La tuberculose est une maladie hautement contagieuse ainsi que la cause principale de mortalité due à un agent infectieux unique. En 2017, 10 millions de personnes ont développé la maladie dans le monde et 1,6 million en sont mortes, selon les estimations. Dans la Région de la Méditerranée orientale, le nombre de personnes ayant développé une tuberculose dépasse les 750 000 en 2017, dont environ 4 % de tuberculose pharmacorésistante.
D’importants efforts ont été déployés à l’échelle mondiale pour mettre fin à la tuberculose, et au niveau régional des progrès notables ont été réalisés dans la lutte contre cette maladie ces dernières années. « Malgré les défis rencontrés, la Région OMS de la Méditerranée orientale a récemment obtenu le taux de guérison le plus élevé de toutes les régions du monde 92 % pour les patients atteints de tuberculose pharmacosensible et 62 % pour ceux avec une tuberculose pharmacorésistante » a déclaré le Dr Al-Mandhari, « malgré le fait que de nombreux pays de la Région se trouvent dans des situations d’urgence complexes. Ce résultat remarquable est l’expression de la résilience, du dévouement et de l’engagement des programmes nationaux de lutte contre la maladie, des agents de santé, des donateurs, des militants de la cause et des communautés en vue de mettre fin à cette maladie mortelle ».
Toutefois, il faut faire davantage pour traduire les engagements en actions concrètes afin de relever les principaux défis. La recherche des cas manquants, la résolution de la crise liée à la tuberculose multirésistante et la tuberculose chez l’enfant, la promotion de partenariats public-privé et la mise en place d’environnements favorables permettant d’atteindre les cibles qui visent à mettre fin à la tuberculose sont les principaux défis qui doivent être relevés au plan mondial.
Dans la Région, outre les défis décrits précédemment, il convient de s’attacher de toute urgence à intensifier le diagnostic et la notification. Un tiers des cas de tuberculose ne sont pas
diagnostiqués, ou pas notifiés aux programmes nationaux de lutte contre la maladie, et 80 % des
cas de tuberculose pharmacorésistante ne sont pas détectés. Un défi crucial supplémentaire est le déficit de financement global de 36 % et la dépendance excessive aux financements internationaux :
43 % du budget disponible provenait de sources internationales et seulement 21 % de sources domestiques en 2017.
La Journée mondiale de lutte contre la tuberculose constitue une importante opportunité pour prendre des mesures urgentes afin de concrétiser nos engagements à mettre fin à la tuberculose. Il est temps d’agir !