27 Janvier 2022, Le Caire – Le 30 janvier, le monde entier célèbre la « Journée mondiale des maladies tropicales négligées » pour sensibiliser le public à ces maladies, qui constituent un défi majeur pour la santé publique, afin de nous permettre de réaliser des progrès en vue de leur élimination. L'année dernière, l’Assemblée mondiale de la Santé a adopté à l’unanimité la Journée mondiale des maladies tropicales négligées sur proposition des Émirats arabes unis. Cette année, la priorité est d’atteindre l’équité en santé pour mettre fin à la négligence à l’égard des maladies liées à la pauvreté ; à ce sujet, notre Région tient à souligner la nécessité de passer de la négligence à la prise en charge.
Cette campagne est l'occasion de porter l'attention sur les millions de personnes qui ont un accès limité ou inexistant aux services de prévention, de traitement et de soins.
Bien que les maladies tropicales négligées atteignent des millions de personnes, il est possible de les prévenir et de les traiter. Elles sont plus courantes dans les régions les plus pauvres du monde, où la sécurité sanitaire de l’eau, l’assainissement et l’accès aux soins de santé sont souvent insuffisants. Les maladies tropicales négligées touchent également les enfants, les femmes et les personnes âgées. Malgré les efforts déployés pour éliminer ces maladies, le manque de financement continue à restreindre notre capacité à progresser vers cet objectif.
La Région OMS de la Méditerranée orientale fait face à une charge élevée de maladies tropicales négligées. En 2019, près de 77,8 millions de personnes ont eu besoin d’interventions contre ces maladies. Les conflits armés en cours et les déplacements forcés de populations augmentent l’exposition à ces maladies, la vulnérabilité associée, leur résurgence et leur persistance.
À l’occasion de la Journée mondiale des maladies tropicales négligées, le Dr Ahmed Al-Mandhari, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, a souligné la nécessité de surmonter ces difficultés et d’atteindre les objectifs d’élimination, en rappelant que le succès est possible. « Pour mettre fin aux souffrances de nombreuses personnes dans notre Région, une plus grande attention et un financement plus important doivent être accordés aux maladies tropicales négligées les plus courantes. Nous devons fournir des médicaments à tous ceux qui en ont besoin, alléger le fardeau de la santé mentale qui y est associé, prendre en compte les questions fondamentales liées aux droits humains et inclure les maladies tropicales négligées dans les paniers de services de santé essentiels. »
La Région de la Méditerranée orientale est déjà parvenue à éliminer la filariose lymphatique en tant que problème de santé publique en Égypte et au Yémen, et le trachome à Oman, au Maroc et en République islamique d'Iran. Toutefois, la Région est confrontée à plus de 70 % de la charge mondiale de leishmaniose cutanée. En raison du manque de financement, il nous est plus difficile de traiter les personnes touchées et de les préserver de la défiguration.
« L'OMS demande à chacun, en particulier aux dirigeants et aux communautés, de se rallier aux objectifs visant à atteindre l’équité en santé et passer de la négligence à la prise en charge. Ce n’est qu’en agissant ainsi que nous pourrons réaliser notre vision de la Santé pour tous et par tous », a déclaré le Directeur régional de l’OMS.