31 janvier 2023 - Les affrontements intercommunautaires qui ont eu lieu fin décembre 2022 dans l’État soudanais du Sud-Darfour se sont étendus à 16 villages et, selon les informations du ministère de la Santé de l’État, ont fait 11 morts et 18 blessés. En raison du conflit actuel, les établissements de santé de la région font état de graves pénuries de fournitures pour la traumatologie, de médicaments et de produits anesthésiques.
Grâce à l’appui technique de l’OMS, les mesures de préparation prises par le ministère de la Santé de l’État ont permis à une équipe d’évaluation conjointe OMS-ministère de la Santé d’assurer une coordination rapide avec tous les partenaires de santé sur le terrain afin d’élaborer un plan d’intervention immédiat.
L’OMS avait déjà prépositionné des kits sanitaires d’urgence interinstitutions et de traumatologie pour le Sud-Darfour. Des fournitures supplémentaires pour 200 à 500 interventions chirurgicales ont également été envoyées à l’hôpital de Nyala en réponse à l’afflux de blessés.
Près de 2200 ménages ayant fui la violence, des équipes d’évaluation de l’OMS et du ministère de la Santé fédéral ont mené des missions conjointes pour identifier les besoins des camps ayant accueilli les populations déplacées dans quatre localités différentes.
Suite à l’évaluation rapide des besoins réalisée par les partenaires humanitaires, l’OMS aidera le ministère de la Santé de l’État à gérer quatre dispensaires mobiles pendant deux mois jusqu’à stabilisation de la situation. L’OMS fournira également au personnel de santé des fournitures médicales, y compris des médicaments essentiels, du matériel et des mesures d’incitation.
Les équipes d’évaluation conjointes ont assuré une formation pratique du personnel médical dans les établissements de santé afin de renforcer les capacités de surveillance pour la détection et la notification en temps opportun des flambées épidémiques, en particulier pour les maladies diarrhéiques.
Couvrant une superficie de 127 300 km² dans le sud-ouest du Soudan, le Sud-Darfour abrite plus de cinq millions de personnes originaires de diverses tribus et parlant différentes langues, des facteurs ayant motivé une histoire de violence intercommunautaire.