27 avril 2023 - Si l’annonce du cessez-le-feu au Soudan est la bienvenue, les attaques contre les infrastructures sanitaires du pays se sont intensifiées avec l’occupation d’hôpitaux à Khartoum et du laboratoire central de santé publique du Soudan par les parties impliquées dans le conflit.
L’impact de ces occupations et les violations commises à l’encontre de ces établissements de santé vitaux se font sentir par le manque d’accès des patients aux soins de santé essentiels et par l’arrêt immédiat des tests d’échantillons de laboratoire d’importance critique.
Ce laboratoire est connu pour contenir les agents pathogènes de la rougeole, du choléra et de la tuberculose multirésistante, des poliovirus dérivés d’une souche vaccinale et d’autres matières dangereuses. L’OMS craint que des personnes non formées ne puissent manipuler à mauvais escient ces échantillons infectieux, se contaminant ainsi elles-mêmes, puis propageant la contamination à d’autres personnes.
Néanmoins, les plus grands risques pour la santé au Soudan demeurent la violence actuelle, l’interruption de fonctionnement de nombreux hôpitaux et dispensaires, l’accès limité à l’eau potable, les pénuries alimentaires et le déplacement forcé des populations.
La santé est un droit humain.
Je lance un appel pressant à toutes les parties au Soudan pour libérer immédiatement tous les établissements de santé et ne pas entraver le fonctionnement des services de santé publique du pays, qui sont d'une importance capitale. La fourniture de soins de santé, y compris les travaux indispensables effectués par les laboratoires, doit être assurée.
En outre, j’appelle toutes les parties au Soudan à protéger les agents de santé et les infrastructures sanitaires, et à s’engager à assurer la sécurité des services de soins de santé et des fonctions de santé publique dans toute situation de conflit.