L’OMS lance une nouvelle feuille de route pour prévenir, combattre, éliminer et éradiquer 20 maladies tropicales négligées à l’horizon 2030

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Janvier 2021-- L’Organisation mondiale de la Santé et ses partenaires procéderont au lancement d’une nouvelle feuille de route sur les maladies tropicales négligées (MTN) pour la période 2021-2030, le jeudi 28 janvier 2021, de 14 à 16 heures, avec la participation de chefs d’État, du Directeur général de l’OMS, du Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, le Dr Ahmed Al-Mandhari, et d’autres directeurs régionaux de l’OMS, de représentants des ministères de la santé, de partenaires, de représentants de l’OMS et de membres des médias.

La nouvelle feuille de route intitulée « Mettre fin à l’inaction pour réaliser les objectifs de développement durable : feuille de route pour les maladies tropicales négligées 2021-2030 » est un document stratégique de haut niveau et un outil de plaidoyer qui définit les cibles mondiales pour 2030 ainsi que les étapes à franchir pour prévenir, contrôler, éliminer et éradiquer un ensemble hétérogène de 20 maladies et groupes de maladies.

Les maladies tropicales négligées sont mortelles et souvent cruellement invalidantes. Elles touchent les populations les plus pauvres qui vivent dans les conditions les plus difficiles. Dans la Région de la Méditerranée orientale, plus de 82 millions de personnes ont besoin d'interventions contre les maladies tropicales négligées. La Région supporte la charge mondiale la plus élevée de leishmaniose cutanée, qui continue de défigurer les individus, causant souvent la stigmatisation qui conduit à l’exclusion sociale. Le Soudan est le foyer du mycétome qui, s’il n’est pas détecté et pris en charge rapidement, peut causer une déformation importante des membres provoquant une souffrance intense, une perte de fonction et une altération de la capacité à travailler et à gagner sa vie ; dans les cas avancés, il peut entraîner l’amputation et le décès. Au-delà de ces exemples, les 22 pays sont tous touchés par une ou plusieurs maladies tropicales négligées, sous la forme de cas locaux ou importés.

Le Dr Al-Mandhari a réitéré l'importance de travailler ensemble, de coordonner les efforts et d'accroître les investissements pour mettre fin au fardeau que représentent les maladies tropicales négligées et relever les défis, en particulier dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et de ses conséquences. « Plus que jamais, nous devons mettre fin au fardeau des maladies tropicales négligées et alléger le fardeau humain et économique qu'elles imposent aux communautés les plus pauvres de la Région qui souffrent également des conflits et des troubles civils actuels », a déclaré le Dr Al-Mandhari, « C'est une partie essentielle des efforts que nous déployons pour réaliser la Santé pour tous et par tous et progresser vers les cibles des objectifs de développement durable (ODD). »

La nouvelle feuille de route permettra de pérenniser les progrès substantiels accomplis dans la réduction de la charge des maladies tropicales négligées dans le cadre de la première feuille de route de l’OMS concernant ces maladies (2012-2020). Elle couvre 20 maladies et aidera à accélérer les progrès sur la voie de la réalisation des ODD, et en particulier de l’ODD 3.3 et des cibles mondiales. 

Pour la Région de la Méditerranée orientale, cela veut dire à l’horizon 2030 :

  • réduire le nombre de personnes ayant besoin d'un traitement contre les maladies tropicales négligées en le faisant passer de 82 millions à 8,2 millions (90 %) ;
  • éliminer au moins une maladie tropicale négligée au Royaume d’Arabie saoudite, en Afghanistan, en Égypte, en Iraq, au Maroc, au Pakistan, en Somalie, au Soudan, en Tunisie et au Yémen.
  • éradiquer la maladie du ver de Guinée et le pian.

La mise au point de la nouvelle feuille de route offre aux pays l’occasion de partager leurs données d’expérience, notamment sur les ripostes apportées par les pays pour réduire la charge des maladies tropicales négligées durant la pandémie de COVID-19. Elle mettra l’accent sur la façon dont les interventions intersectorielles intégrées, des investissements judicieux et la participation communautaire peuvent renforcer et soutenir les systèmes de santé afin de fournir des interventions par l’intermédiaire des infrastructures existantes.