Déclaration conjointe du Dr Ala Alwan, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, et du Dr Dr Peter Salama, Directeur régional de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du nord
2 juin 2016, Amman/Le Caire – Avec l’escalade des combats et de la violence à travers la Syrie, nous risquons de ne plus pouvoir procéder à la vaccination, et ainsi sauver les vies, de plus d’un million d’enfants. Du fait de la nette augmentation du nombre d’attaques perpétrées contre les agents de soins et les établissements de santé à Idlib par exemple, la campagne de vaccination a été temporairement suspendue dans la ville, par peur pour la sécurité des agents de santé et de la population locale.
Le 31 mai, un centre ambulancier de la ville d’Idlib, soutenu par l’OMS et des partenaires des Nations Unies, a fait l’objet d’une attaque. Deux ambulances ont été détruites et l’hôpital al-Watany, situé non loin, a été contraint de fermer, ne laissant que le service des urgences ouvert. En l’espace d’une journée, plus de 50 civils, dont plusieurs enfants, ont été tués, et 250 autres ont été blessés.
Des déclarations similaires ont été reçues d’autres régions de Syrie, rajoutant ainsi à la menace qui pèse sur les campagnes de vaccination. Aujourd’hui, une clinique bénéficiant du soutien de l’UNICEF dans la ville d’Alep a été frappée, et 40 personnes ont été blessées, dont une femme enceinte qui a perdu son bébé. En début de semaine, un hôpital d’Haritan, une ville située non loin d’Alep, a été endommagé. Le 23 mai, une attaque à la bombe a été perpétrée contre l’hôpital national de Jableh dans la province de Lattaquié, causant 40 décès, selon les informations disponibles, parmi les patients et les familles qui leur rendaient visite, ainsi qu’un docteur et deux infirmières.
Depuis le début de l’année, des attaques ont été rapportées sur 17 établissements de santé à travers la Syrie. Seulement un tiers des hôpitaux fonctionnent actuellement dans le pays.
L’OMS et l’UNICEF appellent l’ensemble des parties aux conflits armés à mettre un terme à la violence en Syrie de façon à ce que les agents de santé puissent reprendre la campagne de vaccination en toute sécurité.
La fréquence et l’ampleur des attaques contre les établissements de santé ne cessent d’augmenter. De telles attaques constituent des violations flagrantes du droit humanitaire international. Les agents de soins, les patients et les établissements de santé doivent être protégés, et les civils doivent pouvoir bénéficier d’un accès libre aux services de santé dont ils ont urgemment besoin.
Pour plus d’informations :
Juliette Touma
Spécialiste en communication
Bureau régional de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord
Portable +962 798674628
Rana Sidani
Chargée de communication principale
Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale
Portable +20 1099756506