Plus de 90 % des médicaments en République arabe syrienne ont été produits localement avant le début des troubles en février 2011. Depuis lors, les sanctions économiques et une augmentation des dépenses opérationnelles ont eu des effets négatifs sur la production de médicaments et de produits pharmaceutiques. L’intensification récente des affrontements a eu un impact sur les usines de produits pharmaceutiques à Alep-Campagne, Homs, et Damas-Campagne, où se situent 90 % des usines du pays. Beaucoup de ces usines ont maintenant été fermées en raison des affrontements actuels et de l’ augmentation du prix de l’essence.
Les statistiques du ministère syrien de la Santé montrent qu’avant le conflit, 52,7% de la population était sous traitement pour cause de maladies gastro-intestinales, de maladies respiratoires, de maladies cardio-vasculaires, de maladies rénales et de cancer. Beaucoup de ces patients dépendent toujours des médicaments produits localement qui ne sont désormais plus disponibles, et le manque signalé pourrait avoir des conséquences catastrophiques.
Les médicaments requis d’urgence qui ont été identifiés par l’ Organisation mondiale de la Santé et le ministère syrien de la Santé comprennent ceux pour la tuberculose, l’hépatite, et d’autres affections de santé chroniques comme l’hypertension, le diabète, la thalassémie et le cancer, ainsi que les médicaments pour les maladies rénales. Il existe également un besoin urgent de réactifs chimiques pour les analyses de sang afin de garantir la sécurité et la qualité du sang utilisé pour les soins chirurgicaux et la prise en charge des traumatismes dans les hôpitaux.
L’Organisation mondiale de la Santé a lancé un appel à la communauté internationale, aux donateurs et les partenaires à effectuer des dons pour répondre aux besoins en matière santé en République arabe syrienne. Lisez la déclaration dans son intégralité en arabe/anglais.