Actuellement, les scientifiques de l’OMS et des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) à Atlanta étudient les liens possibles entre le syndrome du hochement de tête et l’onchocercose, aussi connue sous le nom de cécité des rivières. Près de 93 % des cas de ce syndrome sont notifiés dans les zones endémiques de l'onchocercose, ce qui corroborerait fortement l’hypothèse selon laquelle, du fait de cette association, les deux maladies pourraient avoir des facteurs communs. Jusqu’à présent, les cas ont été notifiés en Ouganda, au Soudan du Sud et en Tanzanie.
Le syndrome du hochement de tête se caractérise par des épisodes de hochement de la tête, parfois provoqués par la consommation d’aliments ou un climat caractérisé par des basses températures. Ils s’accompagnent souvent de convulsions ou de phases ou le regard est fixe. Pendant ces épisodes, l’enfant ne se nourrit plus et semble ne pas réagir ; il peut perdre conscience ou non. Certaines victimes présentent une détérioration des fonctions cérébrales et sont atteintes de malnutrition accompagnée d’un retard de croissance dans la majorité des cas.
S’il est vrai que l’administration d'antiépileptiques peut soulager certains enfants des convulsions, leur efficacité reste discutable. Actuellement, l’OMS conseille aux gouvernements d’entreprendre une thérapie de masse par ivermectine, utilisée dans le traitement de l’onchocercose, dans tous les districts touchés et recommande le renforcement de leurs systèmes de santé. Il constitue, en effet, la meilleure solution pour riposter non seulement au syndrome du hochement de tête mais également aux autres maladies tropicales négligées.
Liens connexes
Réunion sur le syndrome du hochement de tête : les chercheurs s'accordent sur sa définition et établissent un programme de recherche (en anglais uniquement)
Espoir en vue à l'ouverture de centre de dépistage et de traitement du syndrome du hochement de tête au nord de l'Ouganda (en anglais uniquement)