13 octobre 2020 - J’ai le plaisir, pour commencer, d’accueillir Son Excellence le Dr Hala Zayed, Ministre de la Santé et de la Population de l’Égypte, et de la féliciter pour son élection à la présidence de la soixante-septième session du Comité régional de la Méditerranée orientale.
La soixante-septième session du Comité régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale vient de s’achever. Le Comité régional constitue l’organe directeur suprême de l’OMS dans la Région de la Méditerranée orientale. La session de cette année s'est déroulée dans des circonstances exceptionnelles, comme vous le savez tous. À l'instar du reste du monde, notre Région a été submergée par la pandémie de COVID-19 et par les immenses défis que représentent la lutte contre cette maladie et la maîtrise de ses graves répercussions sanitaires, sociales et économiques, tout en continuant à s’attaquer à d’autres problèmes et questions de santé publique.
Le Comité régional s'est réuni près de neuf mois après le début de la pandémie, avec la participation des ministres de la santé et des représentants de haut niveau des 22 pays de la Région de la Méditerranée orientale, des organisations partenaires et de la société civile. Nous avons également salué la contribution apportée par le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.
Cette réunion en ligne a représenté une occasion importante et nécessaire pour nous tous, qui nous a permis de prendre du recul et de revoir nos approches face à la pandémie de COVID-19 ainsi que d'envisager la manière de mettre en œuvre notre stratégie régionale pendant la pandémie et au-delà.
À ce jour, plus de 2,7 millions de cas confirmés de COVID-19 ont été notifiés par tous les pays de la Région, et le nombre de décès a dépassé 65 000. Ces chiffres augmentent à des taux très alarmants dans plusieurs pays. Outre l'impact direct de la mortalité et de la morbidité liées à la COVID-19, la pandémie a également de graves répercussions sur les services de santé, notamment les services de vaccination, les interventions chirurgicales programmées et le traitement des maladies chroniques, ainsi que sur les efforts déployés pour faire face à d'autres urgences et crises sanitaires. Il n’est pas exagéré de dire que de tels impacts sont plus graves que la pandémie elle-même.
Ces deux derniers jours, nous avons longuement discuté de nombreuses autres questions touchant à la santé et au bien-être de l'ensemble des populations de notre Région. J'ai eu l'honneur de présenter le rapport annuel sur l'activité de l'OMS dans la Région pour l’année 2019 et une partie de 2020. De plus, le Comité a examiné une série de documents et de rapports techniques.
Plusieurs projets de résolution ont été proposés pour examen au Comité régional, notamment :
un appel à la poursuite des travaux, à la mise en œuvre et à la mise à jour régulière des plans nationaux pour la lutte contre la COVID-19 ; la garantie d'une communication précise et rapide des données à l'OMS conformément au Règlement sanitaire international (RSI 2005) ; le maintien des capacités nationales requises pour détecter rapidement, tester, isoler et traiter les cas, rechercher les contacts et appliquer une quarantaine en cas de suspension ou de renforcement des mesures de santé publique et des mesures sociales ; garantir l'approvisionnement en eau potable, l'hygiène et les services d'assainissement ; mettre en œuvre des mesures de prévention et lutte anti-infectieuses ; et préserver la fonctionnalité et la robustesse des systèmes de santé pour répondre efficacement à la pandémie et aux autres flambées, en particulier dans les situations d'urgence complexes.
Créer un nouveau Sous-Comité régional pour l'éradication de la poliomyélite et la riposte aux flambées afin de soutenir les efforts intensifs pour éradiquer cette maladie dans la Région ; apporter un soutien aux pays d'endémie de poliomyélite restants dans la Région ; et faire rapport chaque année au Comité régional, au Conseil exécutif et à l'Assemblée mondiale de la Santé sur la situation actuelle, les progrès et les défis jusqu'à ce que l'éradication de cette maladie soit certifiée avec succès au niveau régional.
En outre, mettre en place une procédure permettant d’accorder une accréditation aux acteurs non étatiques régionaux n’entretenant pas de relations officielles avec l’OMS afin qu’ils puissent participer aux futures réunions du Comité régional, conformément aux dispositions du Cadre de collaboration de l’OMS avec les acteurs non étatiques.
Adopter le rapport annuel du Directeur régional pour 2019 et approuver le cadre d'action stratégique pour améliorer l'accès aux technologies d'assistance dans la Région de la Méditerranée orientale, et le cadre stratégique pour la prévention des maladies infectieuses émergentes et à potentiel épidémique et la lutte contre ces maladies.
Nous avons convenu que le moment était venu de redoubler d'efforts pour lutter contre la pandémie de COVID-19 et de tirer parti de ces derniers pour nous préparer et riposter à toute épidémie ou pandémie qui pourrait survenir à l'avenir et nous nous sommes engagés dans ce sens.
Nous sommes déterminés à le faire.
Aujourd'hui, nous célébrons la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe. Nous ne devons pas oublier que notre Région est vulnérable aux catastrophes naturelles qui ont un grave impact sur les personnes, les communautés, les pays et les systèmes de santé. Ces derniers mois, la Somalie, le Soudan et le Pakistan ont été frappés par des inondations. Rien que cette semaine, des feux de forêt ont éclaté le long des côtes syriennes, faisant des dizaines de blessés et forçant 100 000 personnes à quitter leur domicile.
L’impact des catastrophes, notamment en termes de mortalité, de traumatismes et de déplacements, peut être réduit grâce à une bonne gestion des risques de catastrophe. Ces questions ont été mises en lumière cette année lorsque des pays se sont trouvés mal préparés à gérer des menaces mondiales telles que la pandémie de COVID-19.
En collaboration avec le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe, le Bureau régional a élaboré avec les pays un projet de cadre d’action régional pour opérationnaliser la mise en œuvre du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030. Le projet de cadre définit clairement les mesures que les pays, les communautés, les individus et les institutions peuvent prendre pour améliorer les moyens de minimiser les risques actuels et d’éviter de nouveaux risques en renforçant la capacité des individus, des communautés, des pays et des systèmes à mieux prédire et gérer les catastrophes actuelles et nouvelles et se relever de ces dernières.
Pour conclure, je tiens à vous assurer que nous sommes déterminés à promouvoir la santé et le bien-être des populations de l’ensemble de la Région.