24 avril 2019 - Les pays d’endémie palustre dans la Région de la Méditerranée orientale ont réalisé d’importants progrès. Les cas et les décès associés ont chuté de plus de 60 % entre 2000 et 2015, grâce à l’augmentation de la couverture des interventions de lutte antipaludique. Sur la même période, les Émirats arabes unis et le Maroc ont été certifiés exempts de paludisme, tandis que l’Égypte et Oman se préparent à recevoir cette certification, et que d’autre part l’Arabie saoudite et la République islamique d’Iran avancent sur la voie de l’élimination de la maladie.
Ces réalisations importantes ont été rendues possibles grâce au travail acharné des pays d’endémie du paludisme ainsi qu’au soutien de l’OMS, des donateurs et de tous les partenaires dans la Région.
Néanmoins, les progrès effectués dans la réduction de la charge du paludisme à l’échelle régionale connaissent à présent un ralentissement, et une augmentation du nombre de cas a même été observée dans certains pays. Malheureusement, les troubles civils et la guerre, les mouvements de population sans précédent, le manque de ressources, les lacunes en matière de couverture et de qualité des interventions, les défis environnementaux incluant les changements climatiques, ainsi que la présence de vecteurs invasifs sont tous des facteurs contribuant à cette situation.
Dans le Rapport mondial sur le paludisme 2018, l’OMS estime que la Région compte encore plus de 4,4 millions de cas. Au vu de cette tendance, nous ne serons pas en mesure d’atteindre nos cibles régionales. Je suis particulièrement soucieux de la situation à Djibouti et au Yémen, où il nous faut travailler avec l’ensemble de nos partenaires en vue d’apporter un soutien à nos populations et de surmonter les défis actuels.
À l’occasion de la Journée mondiale du paludisme, et conformément à notre vision de la Santé pour tous et par tous ainsi qu’à notre objectif de réaliser la couverture sanitaire universelle (CSU), il est urgent d’agir pour relancer l’action mondiale contre le paludisme, et pour atteindre nos cibles régionales. Il en va de la responsabilité des pays les plus touchés par cette maladie de prendre les rênes des efforts collectifs. Joignons-nous à ces efforts en déclarant « Zéro palu ! Je m’engage », en faisant en sorte que le paludisme reste une priorité politique, en mobilisant des ressources supplémentaires et en donnant aux communautés les moyens de s’approprier ce combat. Ensemble, nous pouvons réaliser les Objectifs de développement durable (ODD) visant à mettre fin au paludisme.