Des œuvres artistiques de jeunes atteints de déficiences visuelles du Special Abilities Group de l’organisation caritative Resala étaient également affichées.
« Même s'ils sont déficients visuels, les musiciens sont capables de mémoriser et de maîtriser n'importe quel nouveaux morceau de musique en quatre jour uniquement » a déclaré le chef d’orchestre, le Dr Ali Othman. Shahnaz Salah, 27 ans, membre de l’orchestre, a commencé son parcours musical à l’âge de sept ans à l’école El Nour Wal Amal pour les enfants atteints de déficience visuelle, où l’on enseigne la musique aux élèves en plus de l’enseignement scolaire. Elle a donné son premier concert professionnel avec l’orchestre en Grèce à l’âge de 16 ans. « C’était très difficile au début » dit-elle. « Mais on doit s’attendre à des difficultés lorsque l’on commence de nouvelles choses. C’est normal n’est ce pas ? ».
Selon l’OMS, on estime que plus d’un milliard de personnes, soit près de 15 % de la population mondiale vivent avec une forme de handicap et davantage de personnes auront un handicap à un certain moment de leur vie, dû à un traumatisme physique, à une maladie ou au vieillissement. Cependant, les personnes handicapées sont rarement considérées comme des personnes qui contribuent à leurs communautés. Par conséquent, elles ne sont d’habitude pas inclues dans les projets de planification des catastrophes et de reprise après les catastrophes.
Au cours de son allocution, le Dr Samir Ben Yahmed, Directeur de la Gestion des programmes à l’OMS a déclaré que « les personnes handicapées ne devraient pas être perçues comme des personnes vulnérables, mais plutôt comme des ressources fortes qui peuvent autonomiser leurs communautés en matière de préparation et d’action face aux situations d’urgence ».
Étant donné le manque de données sur les questions de handicap, en août, le Secrétariat interinstitutions de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (UNISDR) a lancé la première enquête sur les personnes handicapées et les catastrophes. L’objectif de l’enquête est de collecter des informations sur les besoins spécifiques des personnes handicapées et sur leur manière de faire face aux catastrophes. M. Amjad Abbashar, Chef du bureau régional pour les États arabes de l’UNISDR a révélé plusieurs statistiques. En effet, il a déclaré que sur plus de 5000 répondants, 70 % ne savaient pas que leur ville avait en place des plans de réduction des risques de catastrophe, et que seuls 20 % avaient un plan d’évacuation personnel en cas d’urgence.
« L’inclusion des personnes handicapés sauve des vies ». C’était l’un des messages clés diffusé lors d’une présentation vidéo de l’UNSIDR durant l’événement. Dans ce contexte, une déclaration conjointe des Nations Unies sur le handicap et les catastrophes a été diffusé, dans lequel l’UNISDR, l’OMS, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (l’OCHA) et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) ont déclaré leur engagement total à intensifier leurs efforts pour l’inclusion des personnes handicapées dans l'ensemble des politiques et programmes visant à réduire les risques de catastrophe et à faire face aux situations humanitaires, quelle que soit la nature des risques.
International Day for Disaster Risk Reduction
WHOGuidance Note on Disability and Emergency Risk Management for Health
Joint United Nations Statement on Disability and Disasters