Les pays de la Région ont pris des mesures pour réaliser ces objectifs. Alors que certains pays ont accompli des progrès remarquables, trop de mères et d’enfants continuent à mourir dans d'autres pays. Par conséquent, les taux moyens de diminution annuelle de la mortalité des mères et des enfants dans la Région comptent parmi les plus faibles du monde. Entre 1990 et 2010, la mortalité maternelle a été réduite de 2,6 % par an, et la mortalité des enfants de moins de cinq ans n’a baissé que de 2 % par an.
On estime que 923 000 enfants de moins de 5 ans et près de 39 000 femmes en âge de procréer meurent toujours chaque année dans la Région. Ces décès pourraient être en grande partie évités à l’aide de solutions éprouvées et ayant un bon rapport coût-efficacité. Cette réunion a pour but de faire en sorte que davantage de femmes et d'enfants dans la Région aient accès à ces solutions.
« Toutes les femmes doivent avoir accès aux soins prénatals pendant la grossesse, être entourées par des professionnels qualifiés au moment de l'accouchement et bénéficier de soins et de soutien au cours des semaines suivantes », a déclaré le Dr Ala Alwan, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale. « L’OMS souligne qu’il est important que toutes les naissances soient prises en charge par des professionnels de santé qualifiés : en temps voulu, la prise en charge et les soins peuvent sauver des vies. »
L’enfant a le plus grand risque de mourir pendant la période néonatale, c'est-à-dire pendant les 28 premiers jours de sa vie. L’OMS insiste sur l’importance d’un accouchement sûr et de soins néonatals efficaces, rappelant également qu’il faut prendre des mesures (comme la vaccination) pour éviter des maladies telles que la pneumonie et la diarrhée, qui sont deux des principales causes de décès chez les enfants de moins de cinq ans, et enfin qu’il faut améliorer la nutrition. La malnutrition, qui augmente la vulnérabilité de l’enfant face à plusieurs maladies, est un facteur sous-jacent dans plus d’un tiers des décès d’enfants.
Cette réunion accordera une attention toute particulière aux dix pays prioritaires fortement touchés définis dans la Stratégie mondiale du Secrétaire général des Nations Unies pour la santé de la femme et de l’enfant. Ces dix pays sont l’Afghanistan, Djibouti, l'Égypte, l’Iraq, le Maroc, le Pakistan, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud et le Yémen. Ces pays ont collaboré avec l’OMS, l’UNICEF et l’UNFPA en vue d’élaborer des plans visant à élargir l’action, lesquels seront discutés pendant la réunion. Ces plans définissent des calendriers d’action réalistes, pouvant être mis en œuvre d’ici à 2015, ainsi que les ressources nécessaires pour les appliquer.
Les participants doivent s’engager individuellement à améliorer la couverture des interventions et services de santé maternelle et infantile. Cette réunion se conclura par la Déclaration de Dubaï sur la santé de la mère et de l’enfant dans la Région de la Méditerranée orientale.
Cette réunion, la première du genre, se tiendra sous les auspices de Son Altesse Sheikh Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, Vice-Président et Premier Ministre des Émirats arabes unis et Gouverneur de Dubaï. Cet événement est par ailleurs coparrainé par l’OMS, l’UNICEF et l’UNFPA. Des représentants d’organisations non gouvernementales et de la communauté des donateurs doivent également y participer.
Communiqué de presse (en anglais)