D’autres résultats sont également préoccupants. Dans certains pays de la Région, les taux de mortalité imputable aux accidents de la circulation sont parmi les plus forts, y compris dans les pays à revenu élevé, qui affichent un taux de 21,7 pour 100 000 habitants, ce qui est plus du double de la moyenne mondiale pour ce type de pays (8,7 pour 100 000).
Les hommes jeunes et économiquement productifs sont les plus touchés, ce qui peut avoir des répercussions importantes sur le développement, en raison d’une perte au niveau de la productivité et du revenu.
Les piétons, cyclistes ou motocyclistes sont des catégories d’usagers de la route vulnérables et représentent 45 % de tous les décès imputables aux accidents de la circulation dans la Région, ce qui montre clairement qu’il faut accorder plus d'attention à ces catégories. En outre, bien que la majorité des pays dispose d’une législation concernant les grands facteurs de risque (la vitesse, l'alcool au volant, le non-port du casque ou de la ceinture et l’absence de dispositif de sécurité pour les enfants), cette dernière est généralement incomplète et trop peu efficace.
Le présent rapport expose la situation en matière de sécurité routière dans les pays participants et les changements obtenus depuis la publication du premier Rapport de situation sur la sécurité routière dans le monde, en 2009. Il met en lumière les lacunes au niveau national et, surtout, sert de référence pour les activités de suivi liées à la Décennie d’action pour la sécurité routière 2011-2020.
Entre 2007 et 2010, 88 pays au monde sont parvenus à réduire le nombre de décès survenus sur les routes : la prévention est donc possible si l’on met en œuvre des interventions efficaces. Le rapport 2013 est le deuxième de cette série, qui vise à mettre en place des mesures de sécurité routière bien précises dans les différents pays. Par exemple, prendre des dispositions relatives aux facteurs de risque, aux normes de sécurité des véhicules et à l’inspection du réseau routier et des infrastructures, adopter des politiques en faveur des piétons et cyclistes, ou encore développer des systèmes de soins préhospitaliers. De plus, le rapport dévoile les stratégies nationales et les cibles mesurables à instaurer pour diminuer le nombre de décès et traumatismes dus aux accidents de la route.
On peut espérer que, grâce à cette mine d’informations, des actions fondées sur des bases factuelles seront mises en place au niveau national pour réaliser l’objectif commun de la Décennie d’action pour la sécurité routière 2011-2020 des Nations Unies, qui prévoit de sauver cinq millions de vies.
Liens connexes
Sécurité routière dans la Région
Rapport de situation sur la sécurité routière dans le monde 2013
Communiqué de presse (en anglais)