Ces derniers ont exprimé leur solidarité avec les enfants du monde islamique, réaffirmant leur détermination à soutenir les populations, les agents de santé et les gouvernements des trois pays où la poliomyélite n’a pas encore été éradiquée, à savoir l’Afghanistan, le Nigéria et le Pakistan.
L’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite, lancée en 1988 par les ministres de la Santé des États Membres de l’Organisation mondiale de la Santé, a permis de mettre un terme à la transmission de cette maladie invalidante partout dans le monde à l’exception de ces trois pays.
Sauf en Afghanistan, au Nigéria et au Pakistan, les communautés et pays musulmans ont réussi à éradiquer la poliomyélite : 54 des 57 États Membres de l’Organisation de la Coopération islamique sont notamment parvenus à interrompre la transmission du poliovirus sauvage. La réussite de ces pays est due à la mise en œuvre de stratégies d’éradication efficaces, à l’administration du vaccin antipoliomyélitique oral et au soutien financier et politique du monde islamique.
Les universitaires islamiques se sont dits très préoccupés par la transmission actuelle du poliovirus sauvage dans divers endroits en Afghanistan, au Nigéria et au Pakistan, par les défis persistants aux niveaux politique, social, culturel et sécuritaire en raison desquels les enfants de ces régions ne sont pas tous vaccinés contre la poliomyélite, et surtout par les attaques tragiques ayant entraîné la mort d’agents de santé de première ligne, survenues au Pakistan et au Nigéria au cours des trois derniers mois. Venus de différents pays, les universitaires islamiques se réunissent au Caire pendant deux jours, les 6 et 7 mars, pour discuter des obstacles majeurs qui empêchent ces pays d’arrêter la transmission de la maladie, et pour trouver un consensus sur la manière dont les chefs religieux peuvent aider les communautés musulmanes à surmonter ces obstacles et à garantir la protection de tous les enfants musulmans.