L’OMS appelle à l’action pour prévenir et prendre en charge le diabète
7 avril 2015 – Le risque général de décès chez les diabétiques est au moins deux fois plus important que chez leurs pairs qui ne sont pas atteints par cette affection. À l’occasion de la Journée mondiale de la Santé, en ce 7 avril, l’Organisation mondiale de la Santé appelle à la mise en place d’une approche comprenant deux volets : des interventions pour prévenir le diabète, et d’autres interventions pour prendre en charge cette affection pour ceux qui l’ont déjà développée afin de stopper sa progression. « Des actions sont requises de la part des gouvernements et des particuliers eux-mêmes », déclare le Dr Ala Alwan, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale. Il ajoute que : « Si les particuliers doivent assumer la responsabilité de leur propre santé en adoptant un mode de vie sain, les gouvernements sont chargés d’instaurer des environnements favorables permettant la promotion d’une vie en bonne santé et de mettre en place des mesures permettant de réduire l’exposition des populations aux comportements à risque qui peuvent mener au diabète ».
Le diabète est une pandémie qui demeure cachée dans la majeure partie du monde, plus de la moitié de l’ensemble des personnes diabétiques dans le monde n’ayant pas reçu de diagnostic. Selon les projections de l’OMS, le diabète sera la septième cause principale de mortalité d’ici 2030. Dans la Région de la Méditerranée orientale, 14 % de la population est atteinte de diabète. Certaines études indiquent que dans certains pays, plus de 20 % de la population adulte est diabétique.
Le diabète fait partie des quatre principales maladies non transmissibles et il est responsable, avec le cancer, les infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux et les maladies pulmonaires d‘1,7 million de décès dans la Région chaque année. Ces maladies ont toutes en commun les facteurs de risque liés aux modes de vie suivants : mauvaise alimentation, sédentarité, tabagisme et usage nocif de l’alcool. Les mesures prises pour lutter contre le diabète doivent s’inscrire dans le cadre des efforts déployés pour s’attaquer aux quatre principaux types de maladies non transmissibles », selon le Dr Alwan.
Le diabète peut être prévenu ou retardé dans une large mesure en appliquant des mesures simples qui peuvent être prises par les particuliers et les gouvernements.
Les particuliers peuvent prendre les mesures suivantes :
parvenir à un poids corporel normal et le maintenir ;
être actifs et le rester tout au long de leur vie ;
avoir un régime alimentaire sain composé de 3 à 5 fruits et légumes par jour et réduire l’apport en sucre, en sel et en graisses saturées ;
éviter de fumer – le tabagisme augmente le risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral.
Les gouvernements peuvent prendre les mesures suivantes :
mener des campagnes nationales de sensibilisation du public sur le diabète, l’alimentation et l’exercice physique ;
créer et préserver un environnement physique qui favorise l’exercice physique ;
réglementer la commercialisation des aliments malsains et des boissons non alcoolisées destinés aux enfants ;
limiter la commercialisation des aliments riches en graisses saturées et en sucres libres et augmenter les taxes sur ces aliments ;
subventionner la production et la commercialisation des aliments sains ;
assurer un libre accès à des soins de santé de niveau acceptable pour les personnes qui vivent avec le diabète.
Les gouvernements devraient également prendre certaines mesures clés qui permettent de réduire l’exposition aux comportements à risque pour les infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux, qui contribuent de manière significative aux complications et aux décès chez les diabétiques. Ces mesures clés se concentrent en particulier sur la réduction de la teneur en sel des produits alimentaires industriels ainsi que sur la réduction de la consommation du tabac et de l’exposition à la fumée de tabac.
« Les personnes diabétiques peuvent vivre en bonne santé tout en étant productives si le diagnostic est posé rapidement et si la prise en charge par les prestataires de soins de santé et par les intéressés eux-mêmes est efficace », réaffirme le Dr Alwan, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale. Le dépistage précoce et la prise en charge adéquate – y compris le recours aux médicaments, les mesures sur les modes de vie et un suivi régulier – permettent de prévenir ou de ralentir la progression de la maladie et de minimiser la survenue de complications. Une prise en charge inadéquate du diabète peut entraîner des infarctus du myocarde, des accidents vasculaires cérébraux, des insuffisances rénales, la cécité, l’impotence, des amputations et des infections. L’impact potentiel de simples modifications du régime alimentaire et de l’augmentation de l’exercice physique sur la prévention du diabète et l’amélioration dans ce domaine est énorme. Les particuliers et les gouvernements peuvent tous prendre des mesures pour modifier les comportements courants qui sont nuisibles à la santé afin de réduire la prévalence du diabète.
À l’occasion de la Journée mondiale de la Santé et durant la période qui suivra cet événement, chaque personne peut prendre des mesures et effectuer des changements. Chacun peut jouer un rôle dans la prévention et la prise en charge du diabète, ainsi que la réduction de la charge croissante que représente cette maladie.
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Journée mondiale de la Santé 2016
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Mme Nisreen Abdel Latif
Chargée de communication au Département Maladies non transmissibleset Santé mentale
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