21 octobre 2014, Tunis – Un table ronde sur la prévention des maladies non transmissibles s’est tenue durant le Comité régional de la Méditerranée orientale. Lors de cet évènement, le Dr Ala Alwan, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale a annoncé le lancement d’une nouvelle initiative de l’OMS visant à lutter contre la commercialisation libre de tabac et de produits mauvais pour la santé destinés au public, en collaboration et en coordination étroite avec les ministères de la santé ainsi qu’un éventail de partenaires.
La discussion a été animée par la présentatrice de télévision Mme Laila Al-Shaikhli. Outre le Dr Ala Alwan, parmi les autres participants figuraient S.E. le Dr Ahmad Al-Saidi, Ministre de la Santé d’Oman ; S.E. le Professeur Mohamed El Saleh Ben Ammar, Ministre de la Santé publique de la Tunisie ; le Professeur Majid Ezzati, de la School of Public Health de l’Imperial College de Londres ; le Professeur Philip James, Président sortant de la Fédération mondiale contre l’obésité ; et le Dr Ties Boerma, Directeur du Département des Statistiques sanitaires et systèmes d’information au Siège de l’OMS, à Genève.
La discussion a permis de mettre en évidence un certain nombre de problèmes, notamment la nécessité d'identifier la charge croissante des maladies non transmissibles ; en particulier les décès, ainsi que l'augmentation de la prévalence des principaux facteurs de risque communs des maladies non transmissibles qui constituent des obstacles supplémentaires pour l'avenir.
Les participants à la table ronde ainsi que le public présent ont convenu que la stratégie de l'OMS en matière de lutte contre les maladies non transmissibles ; qui est axée sur les trois piliers de la prévention, de la surveillance et des soins de santé, demeure pertinente et constitue la principale approche pour combattre les maladies non transmissibles.
Certes l'OMS a fourni une feuille de route ainsi que des outils pour la mise en œuvre de cette feuille de route; mais le principal défi demeure la mauvaise mise en œuvre de mesures ayant fait leurs preuves pour la prévention des maladies non transmissibles, en particulier les interventions ayant un bon rapport coût-efficacité, d’un coût abordable et réalisables dans l'ensemble des systèmes de santé. Dans certains pays, on a même assisté à une inversion des tendances en matière de lutte contre les maladies non transmissibles.
Cette situation s'explique par plusieurs facteurs, dont notamment des plateformes inadaptées pour une action multisectorielle sur les maladies non transmissibles. En effet, la prévention des maladies non transmissibles nécessite des interventions de la part de secteurs autres que celui de la santé. D’autres facteurs concernent les capacités limitées au sein des ministères de la santé et l'influence d'intérêts particuliers, notamment ceux des industries du tabac et des produits alimentaires mauvais pour la santé.
Les participants à la table ronde ont convenu de la nécessité d'accorder une priorité accrue à la prévention des maladies non transmissibles. Il faut mettre en place des approches novatrices nécessitant l'implication d'un large éventail d'acteurs et de partenaires. Le célèbre compositeur et grand joueur d’Oud, l'Iraquien Naseer Shamma, qui faisait partie du public, a cité comme exemple l'opportunité qu'il a saisi d'associer ses collègues du monde culturel afin de promouvoir par leur métier respectif les modes de vie sains et de prévenir les maladies non transmissibles.
À la fin de la discussion, le Dr Alwan a offert à Mme Al-Shaikhli, une plaque gravée en guise de remerciement pour son dévouement et sa contribution au domaine de la santé.