Ces défis, qui comprennent l'augmentation des taux de maladies non transmissibles, les effets négatifs de l'urbanisation rapide et les modifications de la consommation de tabac et des régimes alimentaires, la forte prévalence du retard de croissance, l'anémie ferriprive et l'obésité, et la mortalité due aux accidents de la circulation routière, touchent les personnes les plus vulnérables et les moins protégées de manière disproportionnée. La prestation de services de soins de santé acceptables et de qualité demeure un défi majeur pour les pays en développement, la réalisation de la couverture universelle et le droit à la santé étant limités par le manque de ressources.
Le droit à la santé ne représente pas seulement le droit à être en bonne santé ; il s’agit aussi du droit à un système de santé publique qui offre les mêmes opportunités à chacun afin d’être en mesure de posséder le meilleur état de santé qu’il est possible d’atteindre. La non-discrimination associée à l'accès aux soins de santé et les conditions nécessaires pour avoir une bonne santé sont des droits essentiels. En outre, indépendamment du niveau de développement et de la situation économique des pays, il y a des services essentiels qui devraient être en place, tels que des services de soins de santé disponibles, accessibles, acceptables, abordables et de qualité.
Dans la situation actuelle de contraintes en matière de ressources, de fonds limités pour le développement du fait de la crise financière mondiale et de priorités concurrentes, il est essentiel de ne pas mal desservir les personnes défavorisées qui poursuivent des objectifs de développement. Répondre aux besoins des pauvres et des personnes marginalisées de manière équitable est un point d’entrée sur la voie de la réalisation des cibles liées aux objectifs du Millénaire pour le développement.
La participation des groupes cibles à la vie publique est essentielle pour identifier les besoins et les préoccupations réels, ainsi que pour déterminer les réponses appropriées à apporter. Obtenir l’avis d'une population ne peut être réalisé que dans le cadre d’un processus transparent et participatif. La participation des groupes cibles, et plus particulièrement des plus vulnérables et marginalisés, dans l'établissement des points à discuter, la création d’un dialogue politique et la mise en œuvre et le suivi des politiques devrait être complété par une collaboration approfondie avec les autres parties prenantes, telles que la société civile et les acteurs étatiques et non étatiques ayant des obligations, y compris les divers secteurs gouvernementaux. Dans le même temps, il est essentiel de faire mieux connaître aux gens leurs droits ainsi que ce à quoi ils sont habilités.
La participation est « le droit des droits », d'autant plus lorsqu'elle concerne la santé de la population.