À cause des violences croissantes en Syrie, 728 500 personnes ont dû fuir en 2012 - ce chiffre avait déjà plus que doublé en juin 2013.
Les populations déplacées en raison de conflits ont en général besoin de soins d’urgence et de traumatologie, et les personnes atteintes de maladies chroniques, comme les pathologies cardio-vasculaires, le diabète et le cancer, doivent recevoir un traitement à long terme et plus coûteux. Les réfugiés représentent donc un poids supplémentaire sur le système de santé du pays d’accueil, tant au niveau des finances que des ressources. En Syrie par exemple, du fait des réfugiés libanais et jordaniens, les capacités du système de santé national ont été atteintes, ce qui a incité les gouvernements hôtes à lancer un appel pour un soutien international d’urgence.
La faible couverture vaccinale dans le pays d'origine, associée aux mouvements de population, aux conditions de vie et au surpeuplement des camps de réfugiés, accroît le risque de flambée épidémique. En Somalie, le taux de couverture par la vaccination étant inférieur à 60 %, les enfants non vaccinés ont plus de risque de contracter et de transmettre une maladie transmissible tandis que leurs familles fuient dans les pays voisins. De même, la faible couverture vaccinale en Syrie est responsable d'un nombre accru de cas de rougeole et d’autres maladies transmissibles parmi les Syriens réfugiés en Égypte, en Iraq, en Jordanie et au Liban. La Jordanie, où aucun cas de rougeole n'avait été signalé depuis trois ans et qui s'apprêtait à s'en déclarer officiellement exempte, a récemment lancé une campagne de vaccination d’urgence après la confirmation de cas rougeoleux dans le camp de réfugiés d’Al-Zaatari.
Pour soutenir les autorités sanitaires nationales des pays qui accueillent les populations déplacées, l’OMS collabore avec le Haut-Commissariat pour les réfugiés, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA) et divers partenaires afin de garantir la fourniture des services de santé aux réfugiés et aux communautés hôtes. L’OMS et ses partenaires luttent contre la menace des maladies transmissibles sur la santé publique en fournissant de l'eau de boisson sûre, en assurant l'assainissement, en renforçant les systèmes d’alerte précoce, en tenant à disposition des kits de soins d’urgence et de traumatologie, des médicaments et des fournitures médicales ainsi qu’en participant à de larges campagnes de vaccination d’urgence.
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Les gouvernements hôtes réclament un soutien international d'urgence
L'OMS met en garde contre un risque accru d'épidémie en Syrie et dans les pays voisins (en anglais)