3 mars 2019 ‒ Le Quatrième sommet ministériel mondial sur la sécurité des patients se tient à Djeddah (Arabie saoudite) les 2 et 3 mars 2019, avec comme thème principal la sécurité des patients dans les pays à revenu faible et intermédiaire qui supportent deux tiers de la charge mondiale induite par les dommages causés aux patients.
La sécurité des patients dans les soins de santé constitue une grave préoccupation de santé publique ainsi qu’un défi majeur pour les systèmes de santé partout dans le monde. Les manifestations indésirables représentent la quatorzième cause principale de décès et de traumatismes à l’échelle mondiale, et 42 millions de personnes en sont victimes après une hospitalisation.
Pour la première fois, ce sommet est organisé dans la Région OMS de la Méditerranée orientale. Il réunit des experts internationaux, des décideurs politiques et d’autres parties prenantes issus de plus de 50 pays impliqués dans le mouvement mondial pour la sécurité des patients.
L’objectif du sommet est de consolider les efforts visant à définir les stratégies qui soutiendront l’intégration de la sécurité des patients comme un élément essentiel à la réalisation de la couverture sanitaire universelle. Ceci peut être obtenu grâce au renforcement du leadership, à la sensibilisation et à la promotion de la pertinence culturelle, notamment dans les environnements disposant de peu de ressources. Bien que l’amélioration de la santé des patients ait toujours été l’une des considérations premières en matière d’élaboration de politiques de santé publique, des efforts plus importants sont requis pour garantir que les patients disposent de services de soins de santé qui ne nuisent pas à leur santé.
« Sans la qualité, la couverture sanitaire universelle demeure une vaine promesse. Il peut être compliqué d’obtenir des améliorations en matière de santé si les services proposés ne sont pas de suffisamment bonne qualité pour être efficaces, même si leur accessibilité a été renforcée. », a déclaré le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « La qualité n’est pas un acquis. Elle implique une vision, une planification, des investissements, de la compassion, une exécution méticuleuse et un suivi rigoureux, que ce soit au niveau national ou dans le plus petit dispensaire se trouvant dans l’endroit le plus reculé. »
« La sécurité des patients n’est pas un luxe. Il est urgent d’encourager une culture de la sécurité. Nous devons accorder une attention particulière aux pays à revenu faible et intermédiaire, placer le patient au centre des prestations de soins de santé et faire de sa sécurité l’une des normes essentielles de chaque système de soins de santé dans notre Région et au-delà », a ajouté le Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, le Dr Ahmed Al-Mandhari. « J’aimerais remercier l’Arabie saoudite d’accueillir généreusement cet important sommet pour notre Région. Promouvoir la sécurité des patients au moyen de différentes initiatives, telles que « les hôpitaux favorables » à la sécurité des patients », est l’une des principales priorités de notre Vision 2023 pour la santé publique dans la Région, qui appelle à la solidarité et l’action en vue de réaliser la Santé pour tous et par tous. »
La mise en péril de la sécurité des patients représente un lourd fardeau économique : près de 15 % de toutes les activités et dépenses des hôpitaux résultent directement des manifestations indésirables, dont le coût s’élève à des milliers de milliards de dollars. Cet important fardeau économique lié à ces manifestations indésirables évitables, plus particulièrement dans les pays à revenu faible et intermédiaire, dépasse celui du paludisme, du VIH et de la tuberculose réunis.
Le Sommet qui s’étend sur deux jours verra l’adoption d’une Déclaration en tant qu’appel à l’action pour de nombreux acteurs, à tous les niveaux de prestation de soins de santé. Elle constitue un plaidoyer en faveur de la mise en œuvre durable et progressive de solutions pour la sécurité des patients et des meilleures pratiques connues dans ce domaine, en vue d’améliorer les systèmes de prestations de soins, les résultats sanitaires pour les patients et la culture de la sécurité.
Cette Déclaration appelle, entre autres choses, à promouvoir la sécurité des patients dans les pays à revenu faible et intermédiaire, à recourir à la santé numérique à cette fin sur l’ensemble du globe, à faire la promotion de l’autonomisation des patients et de l’engagement communautaire en faveur de la sécurité des patients, à mettre au point une classification internationale des manifestations indésirables, et invite les pays à adopter des stratégies en matière d’ingénierie des facteurs humains afin d’instaurer la résilience et de minimiser les manifestations indésirables associées aux dispositifs médicaux.
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