Notant que la réglementation des personnels de santé demeure un défi dans la plupart des pays en développement, elle a appelé à l’institutionnalisation de la réglementation des soins infirmiers et obstétricaux en vue de garantir la fourniture de soins par des personnels compétents aux communautés. De plus, elle a également mis l’accent sur la nécessité pour :
« les hauts fonctionnaires chargés des soins infirmiers et obstétricaux, les établissements d’enseignement, les centres collaborateurs de l’OMS pour les soins infirmiers et obstétricaux ainsi que les associations professionnelles d’œuvrer ensemble et d’adopter une approche stratégique en vue de renforcer les capacités des infirmiers et sages-femmes pour appuyer la couverture sanitaire universelle ».
Le Dr Ala Alwan, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, a rappelé aux participants les stratégies principales à adopter ainsi que l’importance du travail en réseau et de la collaboration dans le cadre du renforcement des soins infirmiers et obstétricaux. Les stratégies sont les suivantes : renforcer la participation des personnels infirmiers et des sages femmes à l’élaboration des politiques ; institutionnaliser le système de réglementation en ce qui concerne la formation en soins infirmiers et obstétricaux ainsi que la pratique du métier ; élaborer des plans stratégiques nationaux pour les soins infirmiers et obstétricaux ; améliorer la formation initiale ; mettre en place des systèmes de formation professionnelle continue ; renforcer les capacités en matière de gestion et de leadership des responsables de soins infirmiers et obstétricaux en vue d’améliorer la prestation de services ; et enfin élaborer des programmes de formation et de pratique fondés sur des bases factuelles.
Le forum a également été l’occasion de faire le bilan des progrès accomplis depuis le dernier forum, en 2012, qui était axé sur les maladies non transmissibles. Le forum s'est conclu par une déclaration dans laquelle les hauts fonctionnaires chargés des soins infirmiers et obstétricaux prennent des engagements sur les trois thèmes suivants :
1. Leadership et gestion
Renforcer le soutien politique aux plus hauts niveaux afin de garantir la continuité en ce qui concerne la réalisation de la couverture sanitaire universelle.
Formuler des politiques de soins infirmiers et obstétricaux englobant la vision de la couverture sanitaire universelle afin de veiller à la prestation de services intégrés et centrés sur la personne.
Élaborer et/ou renforcer des politiques visant à améliorer la qualité de l’éducation et de la formation, du recrutement, de la fidélisation et de l’affectation des personnels.
Élaborer des politiques reposant sur des bases factuelles pour parvenir à un leadership et une gestion efficaces et rentables des personnels infirmiers et obstétricaux.
2. Education et formation
Aider les établissements d’enseignement à élaborer et mettre en œuvre des programmes d’enseignement qui prennent en compte la quantité, la qualité et la pertinence des personnels infirmiers et obstétricaux afin de faire face aux besoins sanitaires qui évoluent aux niveaux local et national.
Renforcer et maintenir les capacités techniques afin de garantir une formation et une pratique de qualité par le biais de programmes de formation professionnelle continue.
Oeuvrer avec les partenaires et les appuyer dans leurs efforts d’évaluation des déséquilibres entre les besoins en personnels de santé, l’offre réelle, la répartition géographique (stocks, éventail des compétences) et la demande de la population en services de santé.
3. Partenariats de collaboration
Identifier les partenaires clés, y compris les utilisateurs des services pour soutenir et renforcer les capacités des personnels infirmiers et obstétricaux en vue de contribuer à la réalisation de la couverture sanitaire universelle.
Mettre en œuvre et appuyer des interventions permettant d’améliorer l’accès aux services de soins de santé.
Élaborer des stratégies permettant d’établir des liens entre les secteurs public, non gouvernemental et privé afin de réduire les obstacles à l’accès aux services de santé dans les zones rurales et reculées ou difficiles d’accès.