4 septembre 2018, Salalah (Oman) – Aujourd’hui, les pays de la Région OMS de la Méditerranée orientale ont signé un pacte mondial CSU2030 lors de la réunion ministérielle ouvrant la voie à la couverture sanitaire universelle (CSU) dans la Région de la Méditerranée orientale, qui se tient à Salalah (Oman) du 3 au 5 septembre 2018. Les ministres de la santé et les chefs de délégation ont approuvé collectivement le document historique, faisant de la Région la première des six régions de l'OMS à le faire.
La signature du Pacte mondial CSU2030 démontre un haut niveau d'engagement de la part de tous les pays de la Région afin de prendre des mesures pour progresser sur la voie de la CSU. Cela signifie que les signataires et leurs gouvernements s'engagent à travailler ensemble pour accélérer effectivement les progrès sur la voie de la CSU en construisant des systèmes de santé équitables, résilients et durables.
Le Pacte mondial CSU 2030 vise à créer une dynamique politique et à plaider en faveur de l'allocation de ressources suffisantes, adéquates et bien coordonnées aux systèmes de santé et à encourager les partenaires à suivre les progrès et à rendre des comptes.
« Nous avons invité les pays de la Région à signer conjointement le Pacte mondial en signe d'engagement régional et de solidarité vis-à-vis de la CSU. La volonté et l'engagement politiques sont essentiels pour garantir et soutenir les investissements dans le domaine de la santé et mener des réformes appropriées des systèmes de santé », a déclaré le Dr Ahmed Al-Mandhari, Directeur régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale.
Le Partenariat international pour la santé CSU2030 sert de plateforme pour échanger des connaissances et agir collectivement pour renforcer les systèmes de santé. En adhérant au pacte CSU2030, les signataires auront accès à un réseau d'experts mondiaux de la santé et auront la possibilité de partager des données d’expérience et de travailler collectivement au renforcement des systèmes de santé.
La réunion a été inaugurée hier sous le patronage de S.A.R. Al-Sayed Asaad Bin Tariq Bin Taimour Al Said, Vice-premier Ministre d'Oman pour les relations et la coopération internationales et du Représentant spécial de Sa Majesté le Sultan Qaboos Bin Said.
S.E. le Ministre de la Santé d'Oman, le Dr Ahmed Mohammed Obaid Al-Saidi, a mis en évidence les mesures déjà prises par son pays pour réaliser la CSU, y compris l'élargissement de l'ensemble des services de santé essentiels fournis à l'ensemble de la population d'Oman.
Dans son discours d'ouverture, le Dr Al-Mandhari a réaffirmé que la CSU se concentre fondamentalement sur les personnes. Cela signifie que toutes les populations et les communautés devraient pouvoir accéder aux services de santé de qualité suffisante dont elles ont besoin, sans pâtir de la charge financière.
Dans un message enregistré adressé à la réunion, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS, a déclaré que la CSU était la priorité absolue de l'OMS, considérant que cette dernière constituait, avec la sécurité sanitaire, les deux faces d'une même médaille. « Des systèmes de santé solides, fondés sur des soins primaires centrés sur la personne, représentent le meilleur investissement pour réduire les inégalités, et la meilleure défense contre l'impact des situations d'urgence », a déclaré le Directeur général.
Dans son intervention en tant qu’orateur de marque, S.E. le Professeur Recep Akadog, Député et ex-Ministre de la Santé et Vice-premier Ministre en Turquie, a souligné la transformation du système de soins de santé de son pays. Cette transformation a non seulement ouvert la voie à la couverture sanitaire universelle en Turquie, mais a également servi d'exemple que d'autres pays pourraient suivre.
Le Dr Sania Nishtar est une autre des invités à avoir pris la parole en tant qu’orateur de marque. En tant que coprésidente de la Commission mondiale indépendante de haut niveau de l'OMS sur les maladies non transmissibles (MNT), le Dr Nishtar a déclaré que ces maladies doivent faire partie des cadres d’action portant sur la CSU. Les maladies non transmissibles sont les affections les plus meurtrières au monde et représentent la principale cause de morbidité et d’incapacité évitables.
Dans son intervention en tant qu’orateur de marque, SAR la Princesse Dina Mired, Présidente élue de l'Union internationale de lutte contre le cancer, a expliqué l'importance de la lutte contre le cancer dans le contexte de la CSU.
Au cours des sessions techniques, les participants ont reçu des informations sur une analyse de la Banque mondiale concernant les réformes de la CSU dans plus de 40 pays, représentant une population totale de 2,6 milliards de personnes. L'un des enseignements qui en ont été tirés est que tous les pays, quel que soit leur niveau de revenu, peuvent et doivent s'orienter vers la CSU. « Un pays n'a pas besoin d'être riche pour entamer sa transition vers la CSU », a déclaré le Dr Fernando Montenegro Torres, Économiste de la santé principal à la Banque mondiale.
Le Dr Zafar Mirza, Directeur du Département Développement des systèmes de santé au Bureau régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale, a souligné l'importance de l'ensemble de services de santé essentiels fournis à l'ensemble de la population dans le contexte de la CSU, ainsi qu'un ensemble de services intersectoriels qui prennent en compte les risques comportementaux et environnementaux.
Le dernier jour de la réunion, les participants continueront à examiner les efforts de renforcement des systèmes de santé afin de réaliser la CSU et de se prémunir contre les crises sanitaires, et d’éviter ainsi de « laisser quiconque de côté », un principe clé du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
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