À l'échelle mondiale, les pays ont dû ou doivent encore faire face à de nombreuses crises préoccupantes pour la santé publique. On peut notamment citer :
- le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003
- la grippe pandémique causée par le virus A(H1N1)pdm09 en 2009
- la flambée de choléra à Haïti en 2010
- la flambée épidémique d’infections à Escherichia (E.coli) en Europe en 2011
- l’infection par le nouveau coronavirus chez l’homme dans la Région de la Méditerranée orientale en 2012
Après avoir tiré les enseignements lors de ces événements de santé publique, on sait qu’ils arrivent de manière soudaine, se propagent rapidement et ne connaissent pas de limites géographiques. Ces crises posent des difficultés qui nécessitent une réponse coordonnée à l’échelle locale, nationale et mondiale.
Avec le Règlement sanitaire international (RSI, 2005), les États Membres de l'OMS se sont engagés à renforcer leurs capacités nationales de surveillance et de riposte ainsi qu’à soutenir la mise en place d’un système mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie dans le cadre de la sécurité sanitaire mondiale.
La communication sur les risques fait partie des huit principales capacités requises dans le RSI 2005. Selon les résultats de l’évaluation des principales capacités pour le RSI 2005 menée dans la Région, la communication sur les risques requiert plus d'attention et les actions de communication à cet égard lors de crise sanitaire ont été insuffisantes et ont eu des répercussions négatives aux niveaux sanitaire, économique, social et politique.
La communication sur les risques n’est plus considérée comme un processus à sens unique et doit être envisagée de manière plus large, afin de faciliter une riposte sanitaire efficace pour éviter la morbidité et la mortalité dues aux événements de santé publique.
En vue de renforcer les capacités des États Membres à élaborer et mettre en œuvre des interventions efficaces de communication sur les risques, le Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, en collaboration avec le Siège de l’OMS et l'Université de l’Indiana (États-Unis d’Amérique), a mis au point un instrument d’enquête permettant d’évaluer les capacités nationales de communication sur les risques en santé publique.
Les objectifs clés de cet outil sont les suivants :
- évaluer les capacités existantes des États Membres pour la communication sur les risques ;
- identifier les lacunes en la matière et envisager des mesures pour combler ces dernières ;
- montrer, par des données probantes, que les États Membres sont en mesure d'établir des plans stratégiques pour se conformer aux exigences et aux normes du RSI 2005, et donc de prendre des actions efficaces en cas d’épidémie ou de toute autre menace pour la santé publique.
L’outil se concentre sur trois aspects :
- les capacités institutionnelles comme les ressources humaines, la coordination interinstitution, les capacités de communication sur les risques courants et les crises, et les capacités nationales d'action en cas d'urgence sanitaire ;
- l’évaluation d’une liste de capacités requises ;
- les pratiques de communication institutionnelle et la perception des auteurs ainsi que des destinataires de l'information (c’est-à-dire les informations communiquées et le message effectivement reçu par le public).