Partenariat international pour la santé (IHP+), dont le but est l'amélioration des résultats de santé a travers une mobilisation des pays donateurs.
Pour améliorer l’efficacité de l’aide internationale au secteur de santé, le ministère de la Santé de Djibouti a organisé une journée de travaux au Sheraton Hotel de Djibouti, samedi 10 mars 2012, avec l’appui de l’OMS et dans le cadre du plan d’actionLes participants à cet atelier, qui étaient des cadres de l’administration nationale et des organisations partenaires, ont travaillé sur l’évaluation finale du Plan national de développement sanitaire (PNDS) pour la période 2008-2012, et sur l’élaboration du prochain Plan, pour en faire un véritable outil de « pilotage » du secteur de la santé et de coordination de l’aide internationale.
Ouvrant l'atelier, le Ministre de la Santé, M. Ali Yacoub a mis l’accent sur un constat en forme de défi pour son mandat : malgré un budget correspondant à environ 15 % de celui de la Nation, le secteur de la santé a un bilan mitigé. Les services de santé répondent mal aux besoins de la population. Le ministre a évoqué les réformes qu’il a engagées pour relever ce défi : politique pharmaceutique, carte sanitaire, hôpitaux (y compris la transformation de l’hôpital Peltier en CHU), décentralisation.
Des travaux de groupe pour le nouveau PNDS
Les participants ont travaillé six heures durant, dont une heure trente environ en petits groupes. Ils se sont accordés pour constater que le PNDS 2008-2012 est peu utilisé : son contenu est trop détaillé et il manque de priorités claires, de planification opérationnelle pour la mise en œuvre et de mécanismes de suivi.
Des points positifs ont cependant été soulignés : le document est très bien structuré, beaucoup d’énergie a été mobilisée pour sa formulation, et la démarche analytique et participative a été saluée par tous.
Une proposition a été approuvée à l'unanimité : adopter un processus assez léger pour l’évaluation finale du PNDS et bâtir sur ce travail pour l’élaboration du Plan suivant, dans le cadre d’un processus léger également. Il s’agit de rendre cet outil plus efficace et de mettre l’accent sur la mise en œuvre à tous les niveaux.
Séance de travail sur le rôle, les fonctions et les priorités de l'OMS
La dernière séance de travail de l’atelier, animée par Dr Rayana Bou Haka, représentante de l’OMS à Djibouti, fut consacrée à un échange sur le rôle, les fonctions et les priorités de travail de l’OMS à Djibouti. Franche et animée, la discussion a mis en valeur des domaines importants pour lesquels le pays souhaite un accompagnement de l’OMS :
la gestion de l’aide et la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre du PNDS ;
la décentralisation et l’appui à la gestion des régions sanitaires ;
l’assurance qualité - avec la mise en place de procédures et d’outils en conformité avec des normes et des standards - et le contrôle de la qualité des médicaments ;
la politique de financement ;
la formation, dans le cadre d’une stratégie de développement des ressources humaines pour la santé ;
l’élaboration de politiques pour la recherche, l’alerte et la riposte face aux urgences, et les accidents sur la voie publique ; et
la collecte et l’analyse des données.
Un agenda chargé donc, qui demande de cerner les priorités qui feront l’objet d’un travail à long terme, mais qui confirme le rôle de « conseiller technique permanent » attendu de l’Organisation.