L’Organisation mondiale de la Santé a tenu, le mercredi 7 mars 2012 au matin, une réunion de concertation avec les principaux partenaires internationaux du secteur de la santé au Djibouti Palace Kempinski.
La stratégie actuelle de coopération de l’OMS avec le pays étant arrivée à son terme, l’Organisation a entamé, avec cette réunion, l’élaboration de la prochaine CCS. Les représentants du système des Nations Unies (UNICEF, PAM, UNHCR, ONUSIDA, UNFPA, FAO), des agences de coopération bilatérale (Agence française de développement et USAID) et des ambassadeurs (Arabie saoudite, Japon, Koweït, Libye, Qatar et Soudan) ont été invités à recueillir les avis de ces partenaires sur le rôle, les fonctions et les principaux thèmes de travail de l’Organisation : réalité actuelle et attentes pour l’avenir pour les populations et les services de santé.
L'OMS, référence dans le domaine de la santé
Les participants à la réunion ont mis l’accent, de manière unanime, sur le fait que l’OMS est pour tous – partenaires nationaux et internationaux – la « référence » dans le domaine de la santé. Tout en confirmant le rôle de « conseiller technique » permanent que doit jouer l’OMS auprès du Ministère de la Santé, elles comptent sur l’Organisation pour apporter un appui clef au Ministère dans les domaines suivants :
mise en place des systèmes élémentaires qui font actuellement défaut pour organiser et partager l’information, planifier les activités, prendre en charge un certain nombre d’interventions clefs sans dépendre totalement de l’aide internationale ;
coordination interne et coordination des interventions extérieures ;
fonctionnement du système d’informations sanitaires ;
formation des ressources humaines et fonctionnement décent de la faculté de médecine ; et
mise en œuvre intégrée des grands programmes à travers des capacités renforcées et des standards de service à tous les échelons du système de santé, pour des résultats réels au niveau des communautés.
Emboitant le pas à la représentante de l’UNICEF, les organisations présentes ont unanimement demandé un plaidoyer auprès du siège de l'OMS à Genève et du Bureau régional au Caire. Sans un renforcement significatif des capacités du bureau de Djibouti, l’Organisation ne pourra jouer le rôle attendu d’elle et sera contrainte à des efforts dispersés et sans impact. Djibouti est certes un petit pays, mais il occupe une place stratégique dans la sous-région, estiment-elles, et doit faire face à des défis énormes de sécurité sanitaire et alimentaire, avec des conséquences qui dépassent sa population et son territoire.