La première phase de la campagne de vaccination (journées nationales de vaccination) qui a eu lieu dans tout le pays du 7 au 11 novembre 2014 a été lancée officiellement par Son Excellence le Ministre de la Santé, le Dr Kassim Issak Osman, au Centre médico-hospitalier de Dikhil, dans la région du sud du pays avec l’appui de l’OMS et de l’UNICEF.
Les journées nationales de vaccination sont organisées dans plusieurs pays d’Afrique depuis 1996 avec des résultats de plus de 100 % en termes de couverture pendant les dernières éditions. Malgré ces résultats, il reste toujours des enfants qui n’ont pas été atteints.
À Djibouti, le dernier cas de poliomyélite paralytique a été notifié en 1999 ; mais étant donné la faible performance de la vaccination systématique, la surveillance de la paralysie flasque aiguë (PFA) et le contexte épidémiologique de la poliomyélite en Somalie et en Éthiopie où 6 cas de paralysie causée par le poliovirus sauvage ont été détectés depuis le début de l’année 2014, le pays et les partenaires au développement ont décidé d’organiser deux séries de JNV synchronisées avec les pays de la Corne de l’Afrique. Cette campagne est donc programmée en deux tours : la première phase du 7 au 11 novembre 2014 et du 5 au 9 décembre 2014 pour la seconde phase.
L’objectif de ces journées nationales da vaccination synchronisées avec les pays limitrophes (la Somalie, l’Éthiopie et le Yémen) est de vacciner 129 000 enfants âgés de 0 à 59 mois sur l’ensemble du territoire national de Djibouti et de sensibiliser les parents à la nécessité de vacciner les enfants dans le cadre de la vaccination systématique.
La stratégie recommandée pour atteindre cet objectif est le « porte à porte » associé aux postes fixes à tous les points de passage avec les pays voisins et dans les formations sanitaires.
Cette année, l’accent est mis sur la vaccination des populations nomades, migrantes et sur les activités transfrontalières.
Des postes de vaccination ont été installés à Loyada, Guelile, Guestir et Galafi afin de vacciner tous les enfants somaliens et éthiopiens de moins de cinq ans.