Journée mondiale du sida 2018
Tandis que le nombre annuel de nouvelles infections par le VIH dans plusieurs régions de l’OMS a reculé ces dernières années, ce nombre a connu une hausse dans la Méditerranée orientale. Selon les estimations, le nombre de nouvelles infections a augmenté de 28 %, passant de 29 000 en 2010 à 36 000 en 2017. Il s’agit de la plus forte augmentation de toutes les régions.
Malgré la disponibilité du traitement antirétroviral qui permet de sauver des vies, la mortalité parmi les personnes vivant avec le VIH continue d’augmenter dans notre Région. Sur le nombre estimé de 350 000 personnes vivant avec le VIH dans la Région, seul un tiers savent qu’elles sont séropositives, et seulement 18 % ont accès à un traitement vital.
Afin d’enrayer cette augmentation du nombre des nouvelles infections à VIH, la Journée mondiale du sida 2018 se concentre sur le plaidoyer en faveur d’actions plus concertées pour prévenir les nouvelles infections par le VIH, poser le diagnostic des personnes vivant avec le VIH qui ne connaissent pas leur séropositivité, et leur fournir un traitement salvateur tout en respectant leur dignité et leurs droits fondamentaux.
World AIDS Day 2017
Le dépistage du VIH dans les pays de la Région de la Méditerranée orientale est principalement disponible dans les établissements de santé publics et les organisations non gouvernementales. Fait encourageant, des programmes de dépistage à base communautaire sont opérationnels dans un nombre croissant de pays. L’Égypte, la République islamique d’Iran, le Maroc, le Pakistan et le Soudan se sont efforcés d’augmenter les services de dépistage en organisant ce type de services au niveau communautaire pour les populations clés et dans des lieux où le risque de contracter le VIH est important. Au Maroc, du fait de la diversité des approches, 63 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique. Au Soudan, les établissements de soins de santé ont été principalement ciblés pour les tests de dépistage afin d’accroître leur efficacité. Cependant, au niveau régional, la couverture du dépistage du VIH demeure bien en deçà de la moyenne mondiale. Selon les estimations, en2016, 30 % des 360 000 personnes qui vivent avec le VIH dans la Région savaient qu’elles étaient infectées.
Afin de soutenir les efforts d’intensification du dépistage du VIH déployés par les pays, la Journée mondiale du sida 2017 portera principalement sur le plaidoyer en faveur du dépistage. Les messages ciblent le grand public pour inciter les gens à faire un test de dépistage afin d’augmenter la demande.
En outre, les matériels de plaidoyer font la promotion des différentes approches du dépistage du VIH qui sont recommandées par l’OMS.
Lignes directrices pour la prévention, les soins et le traitement en faveur des personnes atteintes d’une infection à hépatite B chronique
L’infection à hépatite B est causée par le virus de l’hépatite B, un virus ADN à enveloppe qui infecte le foie et provoque une nécrose hépatocellulaire et une inflammation.
L’hépatite B chronique, définie comme la persistance de l’antigène de surface de l’hépatite B (AgHBs) sur 6 mois ou plus, constitue un problème de santé publique majeur.
À l’échelle mondiale, on estime que 240 millions de personnes sont atteintes de cette infection chronique, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Les principales complications de l’hépatite B chronique sont la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire. Entre 20 et 30 % des personnes qui contractent cette infection chronique développeront ces complications, et l’on estime que 650 000 mourront chaque année d’un carcinome hépatocellulaire et d’une cirrhose dus à l’hépatite B chronique. La majorité des individus ignorent qu’ils sont porteurs d’une infection à hépatite B et se trouvent de fait souvent à un stade avancé de la maladie.
Les présentes lignes directrices pour la prévention, les soins et le traitement en faveur des personnes atteintes d’une infection à hépatite B chronique sont les premières produites par l’OMS.
Les recommandations sont structurées de façon à couvrir le continuum de soins prodigués aux personnes atteintes d’hépatite B chronique, en partant de l’estimation initiale du stade de la maladie et de l’éligibilité au traitement, jusqu’à la mise en place d’un traitement antiviral de première intention et au suivi de l’évolution de la maladie, de la toxicité et du carcinome hépatocellulaire, et du passage à des médicaments de seconde intention pour les personnes ayant connu un échec thérapeutique. Elles sont conçues pour être utilisées parmi différents groupes d’âge et dans la population adulte.