Au sujet de cette initiative, le Dr Ala Alwan, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, a déclaré : « Malgré des défis persistants, nous changeons le cap de la progression de cette maladie. Notre connaissance du VIH s’est grandement améliorée et notre capacité à lutter contre l’épidémie de VIH n’a jamais été aussi forte. Parmi les nombreux outils à notre disposition, nous avons le savoir et les moyens nécessaires pour éviter les infections pédiatriques par le VIH. »
« Les programmes de prévention globale ciblant les enfants à risque et les jeunes les plus vulnérables, de même que l’augmentation des fonds investis dans l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH, auront pour effet d’inverser la tendance actuelle de cette épidémie au Moyen-Orient et en Afrique du Nord », a indiqué Maria Calivis, Directrice régionale de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
La Région OMS de la Méditerranée orientale est une des deux régions au monde où le taux d’infection par le VIH augmente le plus vite, avec des progrès lents en ce qui concerne la transmission mère-enfant. Au terme de l’année 2011, moins de 5 % des femmes enceintes séropositives ont bénéficié d’un traitement antirétroviral permettant d’éviter la transmission du virus à l’enfant, ce qui est tout à fait possible. Ce mode de transmission a quasiment été éliminé dans les pays à revenu élevé, et des améliorations sont en cours dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Pour poser les jalons en vue d’éliminer les infections pédiatriques par le VIH et d’assurer la survie maternelle, l’OMS, l’UNICEF, l’UNFPA et l’ONUSIDA ont mis au point un cadre d’action régional sur la base d’un large processus de consultation entrepris auprès d’experts régionaux, des administrateurs des programmes nationaux de lutte contre le VIH, des ONG et des organisations internationales travaillant dans les domaines de la santé maternelle, néonatale et de l’enfant, de la santé sexuelle et génésique, et du VIH, ainsi qu’auprès de représentants de personnes vivant avec le VIH.
Ce cadre d’action fournit à la Région une approche systématique commune et permettra d’orienter les pays pour qu’ils élaborent des plans en fonction de leur profil par rapport à l’épidémie de VIH et des réalités locales. Ces cibles ambitieuses sont destinées à stimuler la mise en œuvre d’interventions de qualité au niveau national afin de lutter contre la transmission mère-enfant sur une échelle permettant d’observer un impact.
Ce cadre d’action témoigne de l’engagement de la Région faisant écho à l’appel mondial pour l’élimination des nouvelles infections pédiatriques par le VIH et pour la survie maternelle.
Cet objectif revêt une importance toute particulière dans la vision plus globale qui consiste à accroître le taux de survie sans infection à VIH et à améliorer la santé maternelle, génésique et infanto-juvénile. Il s’insère dans le cadre de l’engagement mondial en vue de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.
Le Dr Alwan a rappelé que le Bureau régional, tout comme ses partenaires, s’engageait à soutenir les pays dans les efforts qu’ils déploient pour atteindre cet objectif. Il a également souligné que, dans un monde où les priorités sanitaires se font concurrence, il fallait, pour réaliser et maintenir durablement ces objectifs en matière d’élimination, un haut niveau d’engagement et une volonté politique solide aux niveaux national et régional.