Consultation stratégique et technique sur l’hépatite virale dans la Région

28 avril 2016 -- L’hépatite virale constitue un problème de santé publique considérable dans la Région OMS de la Méditerranée orientale, les hépatites B et C causant plus de décès que le VIH, le paludisme et la tuberculose réunis. Chaque année, près de 800 000 personnes sont infectées par le virus de l’hépatite C dans la Région. On estime qu’actuellement, 17 millions de personnes sont atteintes d’une hépatite C chronique. Des représentants des ministères de la Santé, de la société civile, des associations de patients, du secteur privé et des experts régionaux et internationaux du domaine de la lutte contre l’hépatite virale et du traitement de cette maladie se sont réunis à Casablanca au Maroc, du 25 au 27 avril 2016 à l’occasion d’une consultation stratégique et technique sur l’hépatite virale dans la Région de la Méditerranée orientale, afin de discuter des stratégies de lutte contre cette maladie.

Dans le contexte de l’engagement mondial en faveur des objectifs de développement durable (ODD), les dirigeants mondiaux se sont engagés à lutter contre l’hépatite virale. En conséquence, le projet de Stratégie OMS mondiale du secteur de la santé contre l’hépatite virale, qui sera présenté au cours de l’Assemblée mondiale de la Santé en mai 2016, pose l’objectif ambitieux d’éliminer l’hépatite C d’ici 2030. En outre, depuis l’introduction d’antiviraux à action directe hautement efficaces contre l’hépatite C, les pays et les associations de patients sont de plus en plus nombreux à demander un soutien visant à rendre ce traitement accessible à ceux qui en ont besoin. Cependant, le prix prohibitif des antiviraux à action directe constitue un obstacle de taille à l’accès à ce traitement vital.

Les participants à la consultation ont été informés des estimations épidémiologiques mondiales et régionales les plus récentes concernant les hépatites B et C. Les experts internationaux ont présenté un modèle épidémiologique et économique de lutte contre l’hépatite qui soutient l’argument en faveur de recherches dans le domaine de la prévention et du traitement de l’hépatite. L’état d’avancement de la riposte, évalué par le Bureau régional de l’OMS, a également été exposé et discuté. Les dernières recommandations de l’OMS sur le sujet ont aussi été présentées, et les représentants des pays disposant de stratégies de lutte avancées contre l’hépatite ont fait part de leur expérience en exposant les bonnes pratiques.

De plus, et en réponse aux préoccupations des États Membres ayant trait aux prix prohibitifs des antiviraux à action directe, une journée entière a été dédiée à l’examen des questions générales et spécifiques à chaque pays concernant l’accès aux médicaments et les stratégies existantes pour faire diminuer le prix en fonction des différents brevets commercialisés dans chaque pays. Les bonnes pratiques appliquées en Égypte et au Maroc ont été citées en exemples. Conformément à cet examen, les participants ont discuté du thème de la Journée mondiale de l’hépatite 2016, qui vise à sensibiliser le public à l’existence des antiviraux et au besoin de faire baisser leur prix.

Pour finir, les participants à la réunion de consultation ont examiné le projet de Plan d’action pour la riposte du secteur de la santé à l’hépatite virale, et plus particulièrement aux hépatites B et C, et ont contribué à sa finalisation. Le plan d’action régional identifie cinq orientations stratégiques, à savoir : 1) Le leadership et la gouvernance ; 2) L’information au service d'une action ciblée ; 3) Des interventions à visée d'impact ; 4) Le renforcement des systèmes de santé ; et 5) Des financements pour des actions durables.

L'image nous montre une photo de groupe prise lors de la consultation